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Rome Armement Le Scutum Ou Bouclier :Maquetland.com:: Le monde de la maquette



 
   

 
     

 

 


Rome Armement Le Scutum Ou Bouclier

Article écrit par : Claude Balmefrezol

Mis en ligne le 17/11/2023 à 09:52:20



Le bouclier Romain Scutum

 

Le bouclier romain, est traduit en latin par scutum, mais il peut être aussi appelé clipeus,
Cette armée défensive fut utilisée par l'armée romaine sur plus des douze siècles de son histoire soit  depuis la fondation de la ville en 753 av .JC jusqu’à la fin de l'Empire romain d'Occident, en 476, et ensuite  jusqu'à la chute de Constantinople en 1453,
Aussi sa longe histoire  à vu beaucoup de changements tant dans la forme, les matériaux que les dimensions. Mais sa fonction ne  changera pas protéger le corps du fantassin et du chevalier romains des armes offensives de l'ennemi.

Les premiers boucliers étaient en bois, parfois recouverts de plaques de bronze, mais cela les rendait très lourds. Puis certains boucliers romains furent renforcés en recouvrant leurs bords d'un alliage de cuivre, plus léger que le bronze car plus malléable, c'est-à-dire pouvant avoir à une épaisseur plus fine, mais même ce système fut finalement abandonné au profit de l'utilisation de cuir brut cousu, qui liait les boucliers plus efficacement.
Les boucliers romains avaient également une proéminence, ou umbo épais et rond en bois ou en métal, qui détournait les coups et servait d'évidement pour loger le manche.
L'une de ses particularités était celle de permettre l'adoption dans les armées antiques de la formation défensive, appelée phalange

 

 

 

L'hoplon et la phalange
L’hoplon ou aspis  et  la phalange vont apparaitre entre le VIIIe et le VIIe siècle av JC.

Selon l'historien Diodore de Sicile, l'hoplon et la phalange ont été conçus dans la ville d'Argos qui les a utilisés au combat pour vaincre les Spartiates pendant la Seconde Guerre Messénienne, lors de la tentative de révolte des Messéniens qui a probablement commencé en 685 avant JC. et s’est terminée vers 669 avant JC.
Après la défaite infligée à Sparte par Argos à
Hysiai. La défaite de Sparte et des guerriers fut étudiée par les autres cités et parmi elle les  romains qui vont étudier les armes et les stratégies utilisées au combat.
Le nouveau « Bouclier d'Argos ou Argien s'est répandu d'abord dans les armées de villes de Grèce, puis en Sicile, s'est étendu à la Grande Grèce et a atteint Rome au VIe siècle avec la formation des phalanges.
Plus au nord l’Etrurie l’avait déjà adopté
 Il s'agissait d'un bouclier en forme de disque concave, d'un diamètre de 90 à 100 cm, en bois de noyer qui est un bois très compact et résistant à l'eau recouvert extérieurement d'une feuille de bronze et intérieurement de cuir.
Son poids total atteint 9 à 10 kg. Des morceaux de cuir pouvaient recouvrir le bord inférieur pour éviter les abrasions sur la cuisse de l'hoplite pendant la mêlée.
L'hoplon possédait deux poignées la première située près du bord extérieur  en cuir ou en corde et une seconde boucle, positionnée au centre du bouclier et en forme de bracelet métallique, qui s'enroule autour de l'avant-bras du guerrier pour plus de sécurité.
Une tresse de corde le long du bord interne permettait alors d'attacher le bouclier lorsqu'il n'était pas utilisé au combat



Decorations

Il ne faut pas oublier que cette surface extérieure face à l’adversaire possède des vertus et une puissance qui peut être exploitée pour battre l’ennemi
Une surface externe de l'hoplon lisse renvoie le mauvais œil  qui peut se refléter sur  l'adversaire mais une surface décorée d'un symbole, souvent mythologique  pout aussi avoir une symbolique
Il y avait aussi d’autres décorations selon les cités . Ainsi les hoplites spartiates décoraient leurs boucliers d'une lettre majuscule (Λ), correspondant à notre lettre L qui signifiait Lacédémonien  alors que les Athéniens représentaient la chouette, symbole de la déesse Athéna ; - les Thébains y placèrent le sphinx ou la massue d'Héraclès ; - les Argiens représentaient une hydre sur fond blanc.

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Utilisation des Boucliers dans les formations Hoplitiques


Dans l'armée romaine, les hoplites de la première rangée se couvraient partiellement  avec des boucliers ronds se chevauchant partiellement, de sorte que leur flanc droit était protégé par le bouclier de leur voisin, armé de lance et d'épée, de bouclier, de casque et d'armure.
 Les commandants romains étaient souvent en première ligne pour insuffler  le courage à leurs soldats et les encourager au combat, au risque d’être blessés ou tués
L’objectif était de faire céder le camp adverse et de briser ses rangs.
Les lignes arrières forcent et poussent le premier rang contre le premier rang ennemi. Ici, il fallait de la cohésion et non des prouesses individuelles car cette prouesse d’un seul combattant était dangereuse, pouvant conduire à l’effondrement de la formation avec des conséquences désastreuses.

La phalange Hoplitique
Elle apparait avec les Réforme de Servius Tullius (vers 580 avant JC) Tite-Live raconte quel était l'ordre de marche de l'armée romaine en territoire ennemi,
C’est l'agmen quadratum, qui prévoyait : - en tête et en arrière les deux légions consulaires, - sur les côtés les alae unités de cavalerie des alliés
Au centre les bagages de toutes les unités (bagages de la Legio I et II et des deux alae
Cet ordre de marche a été utilisé dès le début de la République, notamment pendant les guerres samnites, les guerre puniques la guerre contre Jugurtha et finalement contre les parthes à la bataille de Carrhae.

Placer les bagages au centre signifiait en effet éviter les raids ennemis qui volaient une partie des bagages, donc des armes, des provisions etc ce qui est  très important  pour la suite de la guerre. Il faut dire que les les Romains avaient l'intelligence de toujours copier les meilleures idées des ennemis dans le domaine civil comme militaire
Mais les romains ont découvert au IVe siècle avant JC.
que l'utilisation de l'hoplon, ainsi que de la phalange « classique »,devenait obsolète
En effet les hoplites  du premier rang couvraient un côté de boucliers ronds se chevauchant partiellement, de sorte que leur flanc droit était protégé par le bouclier de leur voisin, armé d'une lance et d'une épée, d'un bouclier, d'un casque et d'une armure.


Les officiers romains étaient souvent en première ligne pour démontrer leur courage à leurs soldats et les encourager au combat, au risque souvent de la mort.
L’objectif de la phalange était de faire céder la ligne adverse en brisant son unité donc ses rangs

-La Phalange Oblique

 


Ainsi au IVe siècle, la phalange traditionnelle est remplacée par la phalange oblique. Cette technique de combat a été inventée par le général thébain Epaminondas (418 avant JC - 362 avant JC) et utilisée pour la première fois lors de la bataille de Leuctres (371 avant JC), au cours de laquelle les Thébains ont vaincu les Spartiates de manière sensationnelle.
La phalange oblique était une variante de la phalange hoplite traditionnelle, dans laquelle on attaquait la droite de l'adversaire par la gauche.

La tactique consistait à éclaircir le centre et la droite, afin de lancer une attaque massive à 50 rangs de profondeur sur la gauche (le côté faible dans l'ordre de bataille classique). Mais cette tactique s'est également estompée car, en combattant avec les Sabins, les Romains ont compris que leur bouclier le rôle du bouclier
Bouclier Caetra



On trouve aussi une bouclier utilisé par les troupes auxillaires le Caetra, C’était un bouclier rond avec un umbo central  entouré de quatre secteurs semi-circulaires, qui comprennent à leur tour deux secteurs concentriques, avec ou sans pointillés, ou lignes radiales.
Il était généralement en cuir, ou de bois léger recouvert de cuir et était utilisé par les Ibères, les Celtibères et les Lusitaniens, avec un diamètre compris entre 30 cm et 90 cm.

 

 

 

Reformes de Servius Tullius portant sur l’armementLa réforme de Servius Tullius  mentionne que


 la première classe sera dotée d'un armement lourd composé d'un casque, d'un clipeus, d'un bouclier argolique rond, de jambières, d'armures de bronze ou de fer  Les armes offensives, seront  une hasta et une épée ;
 la seconde classe sera  dotée  d’un le casque, le scutum, un bouclier rectangulaire ou oblong pour une meilleure protection due à l'absence d'armure, ainsi que des jambières ;Les armes offensives, seront une hasta et une épée
La troisième classe sera équipée d'un casque et d'un scutum, d'un bouclier rectangulaire ou oblong ;
et comme armes offensives, ils auront une hasta et une épée


Les quatrième et cinquième classes ne disposaient pas de boucliers mais uniquement d'armes de jet.
Réforme Républicaine


Durant cette époque le bouclier sera  en bois, soit  plat et de forme ovale, avec les angles supérieurs et inférieurs arrondies, -soit de forme dite Italique ovale ou semi-circulaire, traversé par une nervure de bois surélevée (spina) avec un plot métallique (umbo) au centre, constituée de deux couches de bois, recouvertes de toile et de veau
Ce bouclier recouvrait presque entièrement le soldat, mesurant 120 cm x 75, pour un poids de 5 à 10 kg.
La Face externe était recouverte de tissu de lin et de peau de veau ou de mouton, avec les bords supérieurs et inférieurs renforcés de fer ou de cuivre, contre les coups de lames ennemies.
Des boucliers en bronze d'autres styles sont également attestés à l'époque de la Haute Républicaine
Ces sont des boucliers utilisés par les Villanoviens, Étrusques, Samnites, Celtes,
Ils peuvent aussi avoir une  forme de croissant, comme le pelté macédonien, de demi-lune ou trapézoïdaux , sans bordure, généralement recouvert de cuir voire de feutre  Tous sont en général décorés;
 

 

 

CLIPEUS

Le  des guerres dites Samnites vont apporter leurs lots de reformes Le bouclier sabin s'est avéré meilleur que celui d'Argos IL s'appelait clipeus.
 Avec l'abandon d e la tactique des phalanges de type hellénique, les soldats romains furent équipés d'un nouveau type de bouclier de forme ovale convexe, large de deux pieds et demi et long de quatre pieds.
 L'épaisseur de l'ourlet extérieur pourrait atteindre la paume. Le bouclier était fait de planches de bois, maintenues ensemble avec de la colle, et avait un bossage au centre qui servait à renforcer le bouclier et à dévier les tirs.
L'extérieur du bouclier était recouvert d'un tissu en lin avec un tissu en peau de veau sur le dessus. Les bords étaient renforcés par des tôles, ce qui le rendait plus résistant aux coups, et permettait de le poser au sol sans dommage.
 L'infanterie légère a continué à utiliser le bouclier rond typique, d'un mètre de diamètre

Le Scutum


Au début du Ie siècle av JC l'armement du légionnaire va évoluer
Le Scutum  prendra sa forme rectangulaire pour les fantassins mais il restera rond  plus petit pour les cavaliers.

Le scutum de l'infanterie légionnaire était décoré avec les emblèmes et le nom de leur légion, gravés dessus pour identifier une unité. Il existait des types de cuir avec renfort de plaques métalliques et tous les types de bronze.
Les Romains développèrent un excellent bouclier en osier tressé avec revêtement en métal ou en cuir pour l'infanterie.
Ce dernier s'est avéré très efficace car très résistant mais plus léger et partiellement élastique donc, même si dans une faible mesure, il a amorti le coup ennemi infligé au bouclier.

Le seul exemple de scutum découvert et conservé à ce jour provient de Doura Europos, une ancienne ville de Mésopotamie, aujourd'hui en Syrie, et date du IIIe siècle.
Il se compose de trois couches de fines bandes de bois collées ensemble. La surface interne était encore renforcée par d'autres rayures similaires ;
 Une poignée de préemption se trouve au centre qui est plus robuste, car il y avait une plus grande épaisseur de lattes de bois. La technique des lattes de bois, romaine, a remplacé l'ancien tissage de l'osier qui, si d'une part il amortissait le coup, de l'autre s'avérait plutôt fragile car l'osier, au fil du temps, avec la pluie et les impacts, s'effilochait.
De plus, la technique de collage des différentes couches permettait au bois de ne pas se déformer avec le temps. En effet, pour ne pas se déformer (en termes de menuiserie), le bois devait soit être séché pendant des années, soit être collé une couche sur l'autre, comme le faisaient d'ailleurs les meubles en bois du XXe siècle qui recouraient au placage, qui est un collage sur une autre couche de bois différent.

 

Sur la partie exterrne et correspondant à la poignée intérieure on trouve une forme ronde métallique, un umbo, comme protection supplémentaire. Cette pièce non seulement protége davantage la main de celui qui tenait le bouclier, mais détourne  souvent le coup de l'ennemi en le faisant glisser du bouclier.
Cette face du bouclier était recouverte de cuir sur lequel était collée une couche de toile.
Ces deux couches servaient, en plus de renfort au bouclier, à amortir légèrement le coup en donnant un minimum d'élasticité.
 A l’inverse, l’umbo n’était pas recouvert mais était laissé très lisse pour faciliter, comme déjà évoqué, le glissement du coup d’épée ou de lance.
Les bords du bouclier tout au long des Ier et IIe siècles,étaient en bronze, rarement en cuivre, tandis que plus tard, pour des raisons économiques évidentes, ces bords furent en en cuir très épais, cousus dans le bois.
Par contre, les troupes auxiliaires, notamment la cavalerie, ainsi que la cavalerie légionnaire, portaient généralement des boucliers de forme ogivale (parma) ou circulaire (clipeus).

 

 

La Tortue


La formation dite de la tortue  ne peut être réalisé que par un  groupe de légionnaires, armés du glaive et du grand et robuste bouclier quadrangulaire fourni aux légions.
Dans cette formation les soldats du premier rang gardaient leurs boucliers relevés comme protection frontale, le bouclier descendant sous leurs yeux, de manière à former une barrière ininterrompue. Les composants latéraux de la formation faisaient de même, couvrant le côté et toute la tête.
 A l'intérieur de la tortue, à partir de la deuxième rangée et en rangées alternées, parce que chaque bouclier horizontal couvrait deux hommes, les boucliers étaient maintenus relevés afin de protéger les fantassins en dessous à la fois dans la rangée immédiatement précédente et dans la rangée immédiatement suivante.
 Avec cette formation, il était possible d'avancer jusqu'au contact avec les premiers rangs de l'ennemi, en s'abritant des flèches et des balles de fronde et en cachant le nombre réel de membres, peut-être avec un effet de surprise.
Dans cette formation, de forme rectangulaire ou carrée, se trouvaient plusieurs rangées de fantassins  lourds , équipées de grands boucliers rectangulaires et alignées épaule contre épaule.

 

 

Ainsi l'ennemi se trouvait face à une masse compacte et impénétrable protégée Les seuls points vulnérables étaient l'arrière et le bas, correspondant aux jambes des soldats Il faut savoir aussi que la visière du casque impérial protégeait aussi les yeux
Dans cette formation ressemblant à une carapace de  tortues, les légionnaires pouvaient ainsi marcher en toute sécurité et facilement, sans trop se fatiguer, jusqu'au contact des lignes ennemies, Lorsque la formation était rompue les légionnaires se formaient en Cuneus pour enfoncer encore plus profondément les lignes ennemies
Lors de son avancée les ennemis envoient une pluie de pierres et de flèches mais la tortue est  comme un char qui avance imperturbablement
Évidemment, la tortue était une formation lente, qui était souvent utilisée dans les sièges, pour se rapprocher des murs adverses, ou dans les combats en terrain ouvert ou lorsque la formation était encerclée de tous côtés, comme cela se produisait dans la campagne parthe de Marc Antoine.

Mais pour réaliser et rester la plus efficace possible, cette formation cela nécessite  avant tout une grande harmonie d'équipe, mais aussi une parfaite coordination dans des mouvements que seuls des soldats précis, rationnels, ordonnés, obéissants et en même temps vaillants et tenaces comme le Les Romains pouvaient l'obtenir.et elle est impossible a utiliser en zone boisée

Scutum Hexagonal


Il était utilisé durant toute la période de l’Empire  du Haut au bas Empire
Ces scutum hexagonaux sont d’origine probablement Germanique
La cavalerie  auxiliaire  romaine en feront un grand usage à compter de la fin  du I e Siècle Av JC. Ainsi que les prétoriens par la suite

A partir de la 2e moitié du  IIIe siècle  Ap JC  l’armée romaine à cause la présence de plus en plus nombreuse de soldats barbares peu enclins  à l’entrainement et la discipline va perdre peu à peu sa puissance .

La raison de ces recrutements de barbares réside dans le fait que la population avait été décimée par la peste dont les foyers seront toujours présents et aussi dans la montée en force du christianisme qui at changé la mentalité guerrière des Romains, beaucoup plus soucieux de sauver leurs âmes que de sauver leur patrie.
A partir de cette époque la crise économique fait que les troupes notamment  chez  auxiliaires, étrangers, étaient bien moins payés  on verra une évolution dans l'uniforme typique
La cotte de mailles portée par-dessus la tunique remplace la Lorica sqamata, le glaive a été souvent remplacé par l'épée et, le pilum est remplacé par la Lance Le scutum  est soit une parma qui est un bouclier rond ou un clipeus rond ou ovale, qui est fait de planches en boise bois avec renforts en fer équipé d'un umbo,
Mais on peut aussi trouver un clipeus totalement métallique, avec un renfort plat et rond, surmonté d'un autre renfort carré plus petit ;
Toutefois  le scutum rectangulaire classique  avec relief métallique transversal et umbo subsistera  encore au début du IIIe siècle.

LA PARMA


La Parma ou parmula est un type de bouclier rond ou elliptique utilisé surtout durant l’  Empire . Il est utilisé surtout par les cavaliers pour des raison de commodité. Il fut aussi utilisé par les vélites, et l'infanterie auxiliaire, cars les légionnaires préférèrent le scutum plus lourd et plus protecteur. Le parme était aussi le bouclier caractéristique du signifer , le porte-étendard.

Il mesurait 1 mètre minimum et possédait pour le rigidifier un cadre en en fer. L'avantage du fer sur le bronze était sa plus grande légèreté combinée à une plus grande résistance aux chocs et aux coupures.
Mais en contrepartie Il présentait aussi l'inconvénient de se rouiller. Toutefois dans leur barda les soldats il y avait toujours une réserve de graisse ou d'huile pour graisser leurs armes et leur bouclier, et cottes de mailles ce qu'ils faisaient scrupuleusement.
 À l'avant se trouvait le célèbre umbo en métal ayant pour fonction de renforcer et de protéger la main qui soutenait la parma, mais celui-ci était en général en bronze.

 

 

 

L'Empire byzantin

L'Empire byzantin a existé du Ve au XVe siècle. Pendant la majeure partie de cette période, l'Empire disposait de l'armée la plus redoutable de toute l'Europe, hautement organisée, exceptionnellement bien armée et divisée en plusieurs unités.
 L'armure et les armes que les soldats utilisaient dans chaque unité byzantine étaient bien définies dans les manuels byzantins.
Comme les 'autres pièces d’armement  les boucliers ont également repris par unité et type d’unité  afin de les servir au mieux sur le champ de bataille.
 La conception et le développement des boucliers dans l’Empire byzantin ont été influencés par diverses sources. La conception de base du bouclier byzantin utilisé au cours des premiers siècles était en grande partie dérivée directement de la conception du bouclier du soldat romain. Au fil du temps, l’Empire semble avoir emprunté les modèles de boucliers de l’Empire d’Occident et d’Asie Mineure.

 


Le Skoutarion

Le bouclier rond appelé skoutaria avait la faveur du soldat byzantin.
Ce type de bouclier était de façon générale léger  et pouvait aussi être utilisé par le cavalier
La forme de ces boucliers était généralement bombée ou, dans certains cas, même conique. Le diamètre moyen de ce bouclier rond était de 90 cm.
Il existe des preuves assez solides que les fantassins byzantins ont utilisé de tels boucliers légers et de forme ronde lors de leurs batailles dans les Balkans.

 

 

Bouclier en forme de cerf-volant et forme d’amande


 Les armures lamellaires ou écailles font leur apparition en Extrême-Orient dès le Ve siècle. Av JC. Leur utilisation s’est progressivement répandu parmi les populations mongoles asiatiques, puis est passé à l'Empire perse et enfin à l'Empire romain d'Orient sous les formes et variétés les plus disparates.

 

Au Xe siècle, les écailles ou lattes furent d'abord fixées sur des bandes de cuir à l'aide d'un rivet dans la partie supérieure arrondie.
 Par la suite les "rangées" sont reliées entre elles au moyen de lacets de cuir passés dans des trous pratiqués dans les lattes de l'une et de l'autre "rangée".
Avec l’apparition de ce type d’armure on voit aussi apparaitre un nouveau bouclier qui évolue pour devenir  moins volumineux, et de forme  différente mais  aussi plus petit.
Le type de bouclier le plus couramment utilisé par les soldats byzantins entre le Xe et le XIIe siècle était le bouclier dit type cerf-volant, qui était à l'origine une sorte de bouclier byzantin de forme triangulaire et suffisamment long pour protéger les jambes du soldat.
L'une des variantes les plus remarquables du bouclier cerf-volant était un bouclier en forme d'amande avec un sommet légèrement surélevé et qui était très populaire dans l'Empire byzantin au XIe siècle. Bien que de grande taille, le bouclier en forme d'amande n'était pas trop lourd et pouvait être porté par un soldat sur le dos lorsqu'il n'avait pas besoin de l'utiliser, très utile notamment lors des longues marches militaires habituelles.

 

 

 

 


Bouclier Cerf-Volant plat
Vers le milieu et la fin du XIIe siècle, les boucliers type  cerf-volant traditionnel ont été largement remplacés par une variante dont le sommet était plat et non arrondi.
 Ce changement permettait au soldat de tenir plus facilement le bouclier à la verticale, sans limiter son champ de vision.

 

 

Rapidement les boucliers plats en forme de cerf-volant ont remplacé dans la plupart des armées d'Europe occidentale au profit de boucliers beaucoup plus petits et plus compacts.
 Cependant, ils étaient encore utilisés par l'infanterie byzantine au XIIIe siècle.


Pour compenser le problème de la tenue au combat de ce type de bouclier ceux-ci vont être équipés de grosses poignées qui maintenaient  solidement le bouclier au bras et pouvaient le maintenir en place même avec un bras détendu
C'était un changement majeur par rapport à la plupart des boucliers circulaires, qui ne possédaient qu'une seule poignée.
On voit aussi apparaitre en Angleterre des bouclier en forme de fer à cheval ( ce terme date de l «époque victorienne )  plus  mais plus maniable et pouvant être utilisé aussi bien à cheval qu'à pied.

 

Milice Byzantine XIVe avec bouclier en forme d’amande ou type cerf-volant

 

 

Les boucliers en fer
La plupart des boucliers utilisés par les soldats byzantins étaient fabriqués à partir de matériaux relativement légers comme le bois.
Cependant, il existe quelques mentions historiques de boucliers de fer utilisés par les soldats byzantins lors des combats navals.
Ce type de bouclier était indispensable par le danger fréquent représentait par le tir de flèches enflammées lors des confrontations navales, Ce type de bouclier en fer était mieux adapté à la défense.
 Cependant, comme ces boucliers étaient nettement plus lourds que leurs homologues en bois ils étaient plus petits et seulement utilisés qu'occasionnellement lors des batailles navales.
Cependant il ne faut cependant pas oublier que les Romains connaissaient déjà un type d’acier.


Acier Romain

Pour obtenir du « fer dur » ou de l’acier, les Romains utilisaient du charbon de bois en morceaux plus gros et en plus grande quantité que ce qui était utilisé pour produire du fer normal.
 De cette manière, le temps de fusion a été prolongé et le tirage a été réduit jusqu'à ce que le degré de carburation souhaité soit obtenu.
 Les Romains, avec leurs fourneaux à cuve, leurs foyers et leurs forges adaptés à diverses opérations, comme la fusion, la cémentation et le soudage, savaient perfectionner habilement les procédés transmis par les forgerons du Proche-Orient et de la Gaule antique.
Cependant, en général, l'État romain était autosuffisant en matière de métaux : seuls quelques produits spéciaux, comme la soie et l'acier perse, étaient importés.
 Mais outre ces importations coûteuses et assez limitées,  e procédé de cémentation,  permettait d'obtenir, par carburation en forge, une couche externe d'acier sur le fer soudé qui le rendait très résistant aux coups et à la rouille.  et cela à faible coût,
Il était donc également très populaire pour les boucliers qui devenaient ainsi beaucoup plus légers et résistants.

Acier Norique

 

L’'acier dit  Norique  (lat. chalybs noricus) était un acier très précieux, à haute teneur en carbone et donc très dur, originaire de l'ancienne région Norique (Europe centrale  et célèbre dans tout l'Empire romain, où il était utilisé pour la production d'armes.
La dureté proverbiale de l'acier norien est vantée par Ovide : "durior ferro quod noricus excoquit ignis", c'est-à-dire "Plus dur que le fer trempé par le feu norien".
 Le minerai de fer était extrait de deux montagnes encore connues sous le nom d'Erzberg, "montagnes minières", l'une à Hüttenberg, en Carinthie (aujourd'hui Autriche), l'autre à Eisenerz, en Styrie (Autriche), distantes de 70 km l'une de l'autre.
Une épée trouvée à Krenovica, en Moravie (République tchèque), datant d'environ 300 avant JC, a été identifiée par Buchwald comme un exemple primitif d'acier Norique
Une autre épée, datant de 100 avant JC et trouvée à Zemplín, dans l'est de la Slovaquie, mesure près d'un mètre (0,95 m). est gravé en latin avec une mention traduite par « belle épée en acier Norique ».

 

Les décors

 

Bouclier dessin de la NOTITIA DIGNITATUM  Bas empire

À chaque époque, les ornements étaient certainement réservés aux soldats les plus riches et donc les plus haut gradés
. Il suffit de penser au bouclier d'Achille à l'époque homérique.
Les Romains toutefois plus rationnels ont codifié la décoration des boucliers
La noblesse qui exigeait continence et sobriété se. distinguait avec des boucliers plus richement ornés un animal souvent mythique ou un être mythologique faisant référence aux origines de la maison.
 Pour les autres boucliers c’était les mêmes pour chaque légion qui avait son propres décor de bouclier
Pour les Cavaliers la couleurs de fond était le Bleu car ils vèneraient Neptune
 Les choses changent pour les Byzantins, compte tenu de l'influence orientale notable, qui se livre à des dorures, des broderies et des volutes qui occupent tout l'espace possible.
Très complexe et souvent d'une excellente facture, mais sans la beauté classique et la sobriété du goût romain occidental.
Le matériau de base utilisé dans la confection de la plupart des boucliers byzantins était le bois. D'autres matériaux tels que le cuirs et pièces métalliques étaient souvent utilisés pour renforcer cette structure de base.
 Le grand bouclier de cerf-volant était presque entièrement fabriqué en bois, car l'utilisation de tout autre matériau l'aurait rendu trop lourd au combat
Du cuir durci a été utilisé pour renforcer ce type de bouclier afin de ne pas l alourdir
Le bouclier rond était principalement fait de bois avec un umbo en fer utilisée dans la conception.
 Les soldats byzantins ont peut-être utilisé des bandes métalliques pour renforcer leurs boucliers ronds, qui ne pesaient généralement pas beaucoup et auraient été pratiques à utiliser même avec un renfort métallique important.

 


 

 

   


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