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Allemagne Kriegmarine Torpille Humaine Niger

Article écrit par : Claude Balmefrezol

Mis en ligne le 28/05/2022 à 23:24:57



 

Torpille Humaine Niger

 

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Pendant la Seconde Guerre mondiale, plusieurs pays ont utilisé des torpilles humaines
Ce ce vocable se cache des machines qui étaient différentes les uns des autres et avaient un but différent. Ainsi, les véhicules italiens SLC Maiale et SSB étaient amener clandestinement des plongeurs, des saboteurs vers une cible, alors que le "Kaiten" japonais était une torpille à part entière pour une attaque directe de la cible avec une ogive.
Les torpilles contrôlées par l'homme développées par l'Allemagne sont différentes car les ingénieurs se se sont pas inspirés des expériences des autres belligérants et ont suivi leur propre chemin.
Jusqu'au milieu de la guerre, le commandement allemand ne manifestait aucun intérêt pour ces engins destinés au sabotage et aux attaques de torpilles ou à une technologie similaire. On pensait que les flottes de surface et sous-marines pourraient facilement s’acquitter de toutes les tâches existantes. Cependant, au fil du temps, l'ennemi a appris à contrer efficacement les navires et les sous-marins allemands, ce qui nécessitait de rechercher d'autres moyens et à les développer
Les opérations réussies des saboteurs italiens et l'attaque britannique sur le cuirassé Tirpitz, qui utilisa une technique similaire, seront les catalyseurs pour de l'émergence de torpilles humaines ou sous marins de poche
Afin d'augmenter sa force de frappe marine et compte tenu de l'évolution de la situation, le commandement allemand a été contraint de se tourner vers des spécialistes italiens pour obtenir de l'aide. Sur la base des résultats des consultations et des échanges d'expériences, il a été décidé de créer une structure spéciale qui serait responsable de ce type de combat
Cette organisation s'appelle Kleinkampfverbande Petite force combinée
La structure de cette structure était censée servir de détachements de nageurs de combat, de pompiers, de sous-marins de poche et des torpilles humaines
La proposition pour la conception de cet type de torpille humaine a été annoncée à la toute fin du 1943 . Spécialiste dans le domaine des sous marins Richard Mohr a proposé la construction d'un grand nombre de très petits sous-marins, créés à partir de torpilles existantes. Cet équipement pourrait être fabriqué en grande quantité et attaquer en meute. Une attaque massive de telles torpilles conjuguée au manque de techniques de combat éprouvées de l'ennemi, devrait avoir un effet positif sur l'efficacité de la nouvelle technologie.
À la mi-janvier 1944 Doenitz a demandé à la construction de nouveaux types d'équipements et d'armes destinés à être utilisés par le Kleinkampfverbande. Bientôt, la demande a été approuvée au plus haut niveau, ce qui a permis aux ingénieurs de commencer à développer de nouvelles torpilles à guidage humain.
La création d'un très petit sous-marin basé sur la torpille existante a été confiée au Centre de recherche sur les torpilles avec comme chefs de projet Richard Mohr et Fritz Frauenheim.
Le centre devait développer ce projet et effectuer tous les tests nécessaires. Il était supposé que la flotte allemande aurait mi 1944 plusieurs dizaines de nouvelles torpilles humaines pouvant être utilisées sur le champ de bataille.
La proposition de Mohr impliquait portait sur la mise au point d’un véhicule sous-marin à partir de torpille existante Une telle approche permettrait avoir un taux de production le plus élevé possible pour les équipements en série.
La quantité, grace à ce système d’utilisation de matériel éprouvé serait au rendez vous de même que la qualité.
En outre, l’Allemagne avait besoin d’armes et d’équipements simples mais efficaces à cette période
Le projet de la première torpille allemande humaine sera le Niger ( Noir). La torpille de combat G7e, qui devait subir des améliorations majeures, a été choisie comme base de ce produit. Il était prévu d'exclure dans la mise au points certains équipements mais d’en rajouter d autres
Ainsi on pourrait mettre au point un véhicule habité avec une torpille classique à un coût minime.
Comme prévu par les auteurs du projet, la torpille Niger devait se composer de deux parties.
L'une serait une torpille G7e, le second une version modifiée de cette arme avec cockpit.
Le véhicule pilotr était situé sur le dessus. Avec l'aide de montures spéciales on fixe dessous une torpille de combat. Cette architecture a permis de simplifier la production de nouvelles technologies et d’offrir des performances acceptables. En ordre dede combat, la torpille à un déplacement de 2,7 t.
 
 

La partie habitée du Niger soit la coque supérieure de la torpille était dérivé de la torpille G7e. La torpille de base avait une longueur de 7,16 m pour un diamètre 533 mm. Lors du développement d'un nouveau projet, Mohr, Frauenheim et leurs collègues ont considérablement modifié l’habitacle se trouvant dans la coque de la torpille. Tout d'abord, une charge explosive a été retirée pour être remplacéer par une cabine Dans le cockpit de la cabine il y avait quelques commandes. À l'aide de trois leviers seulement, le pilote devait contrôler la direction du mouvement, démarrer ou arrêter le moteur et décrocher la torpille de combat.


Le système de contrôle a permis de manœuvrer dans de petites limites la profondeur. L'équipement de navigation consistait en un compas de poignet, à la disposition du conducteur.
Initialement, R. More avait prévu que le pilote de la torpille Niger surveillerait la situation à l'aide d'un périscope. Cependant, le diamètre de la coque (mm 533 total) ne permettait pas de réaliser une telle cabine sans restrictions sérieuses Pour cette raison, il a dû changer la conception de la cabine. Le pilote serait assis dans la coque et il a été proposé que les pilotes soient équipés directement d’un scaphandre de plongée et ne pas mettre de dôme de plexiglas


Après les premiers essais, en mars 1944, le Niger fut équipé d’un capot en plexiglas protégeant le pilote. Celui ci a été emprunté a un avion Dornier.
En avant du dôme se trouve une tige  conçue comme mire simplifiée.


Une broche incurvée a été installée sur les Niger de la dernière série sur le capuchon. Ainsi, la précision de la détermination de la position de la cible a légèrement augmenté. Pour les besoins de la formation, on a souvent utilisé une cabine métallique spéciale dotée d’une fenêtre au lieu d’un bouchon transparent.
Dans les parties centrale et arrière de la torpille, se trouvait la motorisation. A l'instar de la torpille G7e, la torpille Niger était équipée d'un ensemble de piles et d'un moteur électrique.
IL a fallu faire certaines modifications. Pour assurer la marge de flottabilité requise,il a fallu retirer la moitié des batteries et limiter le régime moteur maximal.
Selon les calculs, le nombre réduit de batteries était censé fournir une vitesse maximale de 20 nœuds mais avec une autonomie réduite aussi il a fallu réduire la vitesse maximale à 10 nœuds Pour atteindre la distance maximale possible soit 48, miles il faut avoir une vitesse de croisière de
4 nœuds
Le véhicule mère devait emportait la torpille de combat vers la cible donc le système, de propulsion de la torpille G7e n'était pas utilisé pendant le voyage.
La torpille elle-même pourrait accélérer jusqu’à atteindre les nœuds 30 et atteindre une cible à 5 km s

 

 
En mars, les ingénieurs 1944 avaient achevé le développement du projet et commencé à construire des prototypes.
Mais ic vont apparaître divers problemes
La mise au point d’une torpille humaine mets à jour de maniere flagrante la complexité du système et mets en difficulté les auteurs du projet. La torpille de base G7e n’avait pas un fort potentiel de modernisation En conséquence, les concepteurs ont dû faire face à de nombreux problèmes.
À l'origine, il était prévu d'équiper le Niger d'un ballast permettant de plonger à plusieurs mètres de profondeur. Néanmoins, un certain nombre d’expériences ont montré que l’ensemble des cylindres d’air comprimé nécessaires au soufflage d’un réservoir est si lourd qu’il ferait couler littéralement la torpille. Comme le "Nieger" ne brille pas en terme de flottabilité élevée, il a été décidé d'abandonner les citernes à ballast et les équipements auxiliaires. La torpille était censée fonctionner dans une position immergée. Dans le même temps, seul le capot transparent du cockpit reste au-dessus de l'eau.
Pendant les tests, il n'y a pas eu d'accident. À l’origine, le capuchon transparent était monté sur le filetage et, après la mise en place du pilote, le technicien devait visser le tout sur des supports spéciaux. Retirer le capuchon de l'intérieur était impossible. Cela a conduit à la mort de l'un des testeurs.
Lors d’un test le Niger en pleine accélération et se dirige vers l'objectif. Le pilote n’a pas pu ouvrir le bouchon ni sauter. Il est mort noyé. Après cet incident, les auteurs du projet ont développé des serrures qui peuvent être verrouillées et ouvertes de l'intérieur.
Le cockpit de la torpille Niger était petit et fermé avec un capuchon étanche. La durée estimée du voyage pendant l'exécution de la mission de combat a conduit à la nécessité de systèmes de survie. Au début, on a tenté d'équiper la torpille d'une bouteille d'oxygène, mais elle était trop lourde, c'est pourquoi elle a été abandonnée. La meilleure option sera un appareillage calqué sur les syhtèmes de la Luftwaffe un appareil respiratoire à circuit fermé du système Draeger.
Mais le premier appareil respiratoire n’a été transféré à Kleinkampfverbande qu’à la fin du mois de mars 1944, alors que l’armée avait déjà commencé à former les pilotes. La formation des pilotes a été sérieusement entravée par le manque de systèmes de survie. Le manque d'oxygène dans l'espace confiné a entraîné des vertiges, des nausées et des évanouissements.
Certains pilotes, des cadets, voulant respirer de l'air frais, ont même ouvert le dome ce qui a eu des conséquences fâcheuses car comme la partie supérieure de la trappe du poste de pilotage était souvent sous le niveau de l’eau, le poste de pilotage a été inondé et la torpille a coulé. Diverses précautions ont permis d'éviter la perte de personnel pendant l'entraînement.

Techniques d ‘emploi
L’utilisation du «Nieger était la suivante. L’objectif principal de cette technique était une attaque massive des détachements de navires qui longaient à courte distance la côte. Un grand nombre de petits sous-marins seront mis à l'eau et envoyés dans la zone d'interception prévue des forces ennemies.
Arrivés dans la zone où se trouvaient les navires ennemis et après les avoir localisé, les pilotes doivent se préparer à attaquer en établissant un plan d attaque afin d’approcher leurs cibles.
Pour viser, il a été proposé d’utiliser la broche située sur le nez de la torpille devant le capuchon. Après avoir approché la cible à la distance requise, le pilote devait démarrer le moteur de la torpille G7e et appuyer sur le levier de dégagement. Après cela, la torpille est larguée et se dirige vers la cible. Le pilote peut retourner vers sa base ou se rendre dans la zone d’évacuation.
Vu ainsi l’utilisation des torpilles Niger est simple et efficace. Cependant, dans la pratique, les pilotes ont dû faire face à de nombreux problèmes.
Si l’efficacité de la nouvelle arme et la commodité de son utilisation ont rapidement conquis les volontaires il ne faut pas oublier que ces volontaire ont été informés que la probabilité de survie au cours de l’opération ne dépassait pas 50%. En effet, dans toutes les opérations, la Kleinkampfverbande a subi des pertes notables.
Car le matériel utilisé présente de sérieux dangers
Les principaux facteurs présentant un danger particulier pour le pilote étaient un système respiratoire insuffisamment fiable puis l’impossibilité d’ouvrir le dome sans risque d’inonder la torpille, ainsi que la mauvaise stabilité et la faible manœuvrabilité de l’appareil après le largage de la torpille de combat. Ainsi, à presque toutes les étapes de la mission le pilote risquait constamment sa vie,due exclusivement à la conception de l engin

Mais l’engin ne peut plonger dans sa première version et bien que le dôme en plexiglas soit indétectable par l’ennemi il ne peut agir de façon efficace Pour remédier à ce problème une version pouvant plonger fut mise au point sous le nom de Marder . Le Marder mesurait 60 cm de long en plus afin de pouvoir abriter une pompe à air comprimé lui permettant de naviguer sous l'eau et un réservoir de plongée. Il pouvait plonger jusqu'à 30m. mais comme le pilote ne possède pas d'instruments de navigation, la plongée ne pouvait être effectuée qu’en cas d'extrême urgence Le Marder entre en service en mai 1944 et a été construit à 300 exemplaires environ.

Les Opérations
La première bataille impliquant des Niger a eu lieu dans la nuit du 21/04/1944. 48 engins ont été envoyées en Italie pour être utilisées dans la zone de la tête de pont Anzio-Nettuno. Les torpilles de la flottille 175 Kleinkampfverbande devaient partir d'une des plages situées à quelques kilomètres au nord d'Anzio.
La plage sélectionnée était située à une distance acceptable des cibles, mais était peu pratique pour lancer des torpilles dans l'eau. En raison du sol trop mou, des remorques spéciales sur roues ont dû utilisés sur la plage afin de mettre les torpilles Par contre les camions tracteurs ont du être poussés manuellement par une équipe de15 hommes
30 remorques seront ensablés et seulement 13 ont peut êtres utilisés
La route vers la cible était extrêmement difficile, car la nuit était sans lune. La seule aide a été fournie par le tir des batteries côtières. Tous les Niger ont atteint leurs zones d’attaque
Mais les renseignements recueillis se sont avérés faux car au lieu d’envoyer la force d’attaque dans la zone où se trouvaient les navires de guerre américains ils furent dirigés vers une autre zone
Par malchance ils furent repérés A 2h,30 heure locale les radars de l’un des navires ont repéré une cible non identifiée. L'observation visuelle a révélé des vagues et un petit dôme transparent. Le navire a attaqué la cible avec des charges de profondeur. L’engin a été détruit mais son pilote a réussi à s'échapper. Quelques minutes plus tard, il est emmené à bord et fait prisonnier. Bientôt, les Américains coulèrent deux autres engins.
Selon des sources allemandes, les aspirants Potthast et Voigg ont néanmoins réussi à passer secrètement dans le port d’Anzio et de la baie de Nettuno, où ils ont achevé leur mission de combat. Les cinq pilotes ont été contraints d'arrêter la mission de saborder leurs engins . Ils purent rejoindre la côte, sous le contrôle des Allemands. L'un des pilotes est décédé des suites d'une panne de l'appareil respiratoire.
Mais les alliés ont renfloué un Niger qui fut étudié Selon les informations allemandes, lors de ce raid, les Niger auraient réussi à couler deux navires ennemis. Selon les Américains, pas un seul navire n'a été touché.

Les soldats américains explorent une torpille échouée sur la côte, près d'Anzio. Photo Modelist-konstruktor.com
En mai 1944, la construction d'une base sur la Manche a commencé. Malgré le débarquement des Alliés en Normandie, à quelques kilomètres seulement des positions ennemies, à Villers-sur-Mer, les Allemands ont été en mesure d’établir une base à part entière pour lancer des attaques
La base a reçu jusqu'à 20 Niger qui furent utilisées dans plusieurs raids.
Dans la nuit du 6 juillet, les torpilles 26, Niger, ont attaqué et ils ont endommagé et coulé deux dragueurs de mines britanniques. En outre, deux autres navires auraient été endommagés.
12 Niger furent perdus Les prtes pour les Alliés selon leurs source est de 4 navires coulés et 5 endommagés
Le 7 juillet une nouvelle attaque a eu lieu par 21 Niger seulement 5 engins vont revenir


 
Pendant plusieurs mois, les éléments du Kleinkampfverbande,, ont effectué une série d'attaques avec les Niger
Mais l’affirmation de perte s’élevant à 50 % est trop optimiste car l’analyse des résultats donne des pertes allant jusqu’à 80%
Ces pertes d’équipements et de personnel ont été considérées comme inacceptables. Le haut commandement était particulièrement mécontent de ce pourcentage important des pertes qui était imputable non seulement à la défense de l’ennemi, mais également à des défauts de conception.
A la fin décembre 1944, les opérations avec des Niger avaient cessé.
A ce stade l'Allemagne possédait de nouvelles torpilles mieux contrôlées,comme les Marder, Hai, Leur apparition a permis d'abandonner les "Niger", pas trop fiables
200 avaient été construites. Tous les Niger construites restantes ont été démontées ou utilisées comme source de pièces de rechange lors du montage de nouveaux équipements.

 

   


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