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Bataille 1940 France Ligne Maginot Ouvrage de la Ferté

Article écrit par : Jean Marie Brams

Mis en ligne le 30/12/2018 à 18:10:05



 

Le petit ouvrage d’infanterie de La-Ferté
Par Jean-Marie Brams Collaboration de David Harmand du Comité du fort de Villy - La-Ferté

(PO de Villy - La-Ferté)

Ligne Maginot - Région fortifiée de Lille - Secteur fortifié de Montmédy

Sous-secteur de la tête de pont de Montmédy - Zone de Villy

 

 

Historique Voir ICI
History Click HERE


De la Ligne Maginot

 

Malgré la signature du Traité de Versailles en 1919, le gouvernement français veut prévenir une nouvelle invasion du territoire national et protéger l’Alsace et de la Lorraine retournées à la France. En 1925 la Commission de Défense du Territoire propose l’édification d’un système de défense fortifié permanent le long de toute la frontière du Nord et de l'Est, de Dunkerque à Menton. Début 1930, André Maginot, ministre de la Guerre, fait voter par le Parlement un budget de 2.900 millions de francs pour la construction de la future ligne de défense. Elle portera le nom de « Ligne Maginot » et s’étendra de la Mer du Nord au sud de l'Alsace ainsi que de la Savoie à la Côte d'Azur. La Corse possèdera aussi sa défense Maginot.

La Ligne Maginot sera constituée :

- d’ouvrages reliés entre eux par des galeries souterraines donnant également accès à des casernes, des magasins à
munitions, des usines et un système de filtrage de l'air. Les grands ouvrages (GO) seront servis par des trains
électriques reliant les divers blocs.

- de flanquements des ouvrages.

- d’une infrastructure arrière de voies ferrées, des routes militaires et de casernes.

Des régiments d'infanterie de forteresse (R.I.F.) et d'artillerie de position (R.A.P.) ainsi que des unités des transmissions et du génie serviront la ligne Maginot.

La guerre 40-45 ne permettra pas de terminer la Ligne Maginot. Les secteurs situés entre Montmédy et Belfort ainsi qu’entre la Maurienne et la Côte d’Azur seront les mieux pourvus.

Dans le nord, l’armée allemande n’attaquera que peu les ouvrages même après les avoir contournés par l’ouest. Le seul ouvrage ayant été mis hors combat suite à un assaut sera celui de La-Ferté.

Malgré la signature de l'Armistice en forêt de Rethondes le 22 juin 1940 et son entrée en application débutera le 25 à 00 :35 heure, les quelques 25.000 hommes de la Ligne Maginot combattront encore derrière les lignes Allemandes entre le 27 juin et le 1 juillet avant de se rendre sur ordre.

 

Secteur fortifié de Montmédy - Région fortifié de Lille

Ce secteur s’étend sur près de 30 Km, de Villy à Vélosnes et comprend 2 GO (grands ouvrages), 2 PO (petits ouvrages), 12 casemates CORF (Commission d’organisation des régions fortifiées), 4 blockhaus STG (Section technique du génie) ainsi que des petits blockhaus pour combler les intervalles et assurer la profondeur de la ligne de résistance. Ce secteur, mal conçu faute de crédits, est divisé en deux : le secteur fortifié de Montmédy et le secteur défensif de Marville.
La distance entre les ouvrages du secteur de Montmédy, trop importante, limitait le flanquement entre les ouvrages d'artillerie. Seuls les ouvrages d'intervalle peuvent croiser leurs feux et flanquer les obstacles. Cette situation nécessite d’avoir recours aux troupes d'intervalles pour assurer une défense suffisante.
Ces secteurs se divisent eux-mêmes en plusieurs zones comportant jusqu'à une vingtaine de fortifications passant de petits blockhaus MOM (Main d’œuvre militaire) à de grosses casemates CORF. Les casemates sont mieux conçues car leur défense vers l'avant est renforcée par des cloches AM et l’entrée se fait en chicane.
L'extrémité ouest du secteur se termine au-delà de la Chiers en courbe en englobant les cotes 266 et 311 au sud du dernier ouvrage ouest, le PO de La-Ferté.

 

Petit ouvrage de La-Ferté - Classe 5 (ouvrage d’infanterie monobloc ou très petit) - Zone de Villy

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Histoire de L 'ouvrage Paru sur le Forum Warpaint avec l autorisation des administrateurs

 

 

 

 

Ce PO, implanté à la limite des villages de Villy et de La Ferté sur la colline de La Croix de Villy, constitue le dernier ouvrage à l'ouest du secteur fortifié de Montmédy et de la partie N-E de la Ligne Maginot. Son équipage était composé de 3 officiers et de 97 sous-officiers et hommes de troupe du 155° R.I.F. (4° compagnie d’équipages d’ouvrage du Régiment d’infanterie de forteresse).
Le PO n’étant en fait que 2 casemates renommées blocs et reliées en rattrapage d’une galerie de liaison souterraine de 270 m de longueur. Il présentait des défauts de conception majeurs comme :
- Aucune sortie de secours.
- Manque de cloisonnements et de portes blindées.
- Cloches trop saillantes.
- Absence de mortiers (bien que ce type d’armement soit prévu, il n’a pu être installé avant le début de la guerre).
- Renouvellement de l’air mal adapté.

L’armement du PO était constitué de :

Bloc 1 : 2 cloches GFM (guet et fusil-mitrailleur) - 2 cloches AM (armes mixtes – jumelage de mitrailleuses + canon AC 25 mm) - 1 créneau JM/AC47 (créneau pour jumelage de mitrailleuses et canon antichars de 47 mm) - 1 créneau JM (créneau pour 1 jumelage de mitrailleuses).
Bloc 2 : 1 tourelle T2AM (tourelle éclipsable pour 2 AM) - 1 cloche GFM - 1 cloche VDP (vision directe et périscopique) - 1 cloche AM - 1 créneau JM/AC47 - 1 créneau JM.
Le PO a subi le seul assaut classique de la Ligne Maginot du front N-E (technique déjà utilisée en 14-18 au fort de Douaumont). L’isolement, le manque de réels secours et le manque de vigilance de l'équipage, du à la fatigue, ont permis le maintien de l’ennemi sur les dessus. Sans issue de secours, l’équipage s’est laissé piéger par les incendies, les gaz toxiques, la ventilation défectueuse et probablement par l’obscurité. L’attaque de l’ouvrage a été si rapidement menée que ses occupants n’ont pu déterminer la cause réelle des éclatements se produisant dans les créneaux. Ils supposaient qu’ils résultaient d’un pilonnage de canons. Ils ignorent la présence des sapeurs allemands sur les dessus sinon un tir d'épouillage aurait été demandé. Tout l’équipage périra dans l’ouvrage.
Un observateur du 3° R.A.C. (régiment d'artillerie coloniale) en poste sur la côte de Vigneul signale à 3 reprises à sa division la présence de sapeurs allemands mais on lui demandera vertement de s'occuper de la mission qui lui a été confiée et qu’une contre-attaque était en cours.

 

Casemates d’artillerie My1 (ouest – commandée par le lieutenant Tycosinsky) et My2 (est – commandé par le sous-lieutenant Penalva) de Villy – Zone de La-Ferté

 

Deux casemates situées à la gauche de l’ouvrage complétaient la défense des environs. Implantées le long de la route entre Villy et La-Ferté-sur-Chiers, de part et d’autre de la colline, ces casemates simples étaient armées chacunes d’1 canon de 75 mm modèle 1897/1933 biflèche et de 2 FM. Elles étaient tenues par des éléments du 169° R.A.F. (régiment d’artillerie de forteresse).
 

Casemate C1 de Margut - Zone de Margut

 

Casemate CORF (Commission d’organisation des régions fortifiées) à flanquement simple de type « nouveau front simple » armée de 2 cloches AM et d’1 cloche GFM en toiture et, pour assurer la défense rapprochée, d’1 embrasure pour JM, d’1 embrasure JM/AC47 et de 3 créneaux FM. Les 2 cloches AM de la casemate battent les flancs de la colline en direction de la casemate de Moiry. La casemate croise ses feux avec le Bloc 1 du PO de La Ferté. Cette casemate a d’ailleurs été construite dans ce but. La casemate et les fonds de Margut étaient tenus par la 15° compagnie du 155° R.I.F.

 

Grand ouvrage mixte du Chesnois - Classe 2 (ouvrage moyen à armement mixte) - Zone du Fresnois

Le GO du Chesnois se trouve à 7 Km de Montmédy, entre Montlibert et Thonne-le-Thil. L'ouvrage possède 5 blocs : un bloc d’entrée mixte (hommes et munitions - EM), un bloc d'artillerie à portée maximum des crêtes du PO de La Ferté situé à 7 Km et quatre blocs d'infanterie.
L'équipage était composé de 8 officiers et 320 sous-officiers et hommes de troupe du 169 RAP (Régiment d'artillerie de position).
Malgré les nombreux obus tirés sur le PO de La-Ferté, la tourelle éclipsable pour 2 canons de 75 mm du GO du Fresnois s’est révélée incapable de repousser l'assaut allemand. L’ouvrage était tenu par la 3° compagnie du 155° R.I.F. Le GO, sabordé le 12 juin 1940, est abandonné le 13 et ferraillé par les Allemands durant la guerre. Il est en cours de réaménagement et devrait être ouvert à la visite dans un proche avenir.

Armement :

Bloc 1 : 2 cloches GFM - 1 cloche LG (lance-grenades de 50 mm) - 1 T2AM - 1 CJM - 1 CJM/AC47.
Bloc 2 : 1 cloche GFM - 1 cloche AM.
Bloc 3 : 1 cloche GFM - 1 cloche AM - 1 CJM - 1 CJM/AC47.
Bloc 4 : 2 cloches GFM - 1 cloche AM - 1 CJM - 1 CJM/AC47.
Bloc 5 : 1 cloche GFM - 1 tourelle T75 (tourelle éclipsable pour 2 canons de 75 mm – seule tourelle de la Ligne Maginot à être équipé de canons de 75 mm modèle 1905).
Bloc 6 : Non réalisé.
Bloc 7 – EM (entrée mixte) : 2 cloches GFM (2 autres cloches GFM réformées ont été transformées pour l’évacuation des fumées de l’usine).

 
PO de La-Ferté - Chronologique des événements de mai 1940 (1)

 

Date

Heure

Côté armée allemande

Côté armée française

10 mai

04:15

Début de la Blitzkrieg en Belgique et aux Pays-Bas.

Quasi neutralisation du fort d’Eben-Emael (B) en 15 minutes par des paras déposés par des planeurs.

Action retardatrice en Belgique.

 

12 mai

 

Percée vers Sedan du corps Guderian.

Repli des éléments retardateurs.

13 mai

 

Occupation de :

- la rive droite de la Chiers au nord du PO de La Ferté,

- de Sedan.

L’ouvrage du Fresnois bombarde les Allemands occupant la rive droite de la Chiers.

 

15 mai

 

 

 

 

Le matin, échafaudage d’un plan destiné à repousser et contenir les troupes françaises à l’est du PO de La Ferté et la prise de l’ouvrage lui-même. Prévu le 16.

Occupation des fonds de Malandry et de Margut ainsi que des abords de la cote 226.

L’après-midi, occupation d’Inor.

Dès le matin, repli sur une nouvelle ligne de défense au niveau de la bretelle d’Inor. Cette ligne manque d’organisation et de dépôts

16 mai

 

 

 

16:00

17:00

 

 

21:00

21:50

 

22:50

Poussée vers la cote 226 et les casemates de Margut et de Moiry. La casemate de Margut repousse l’ennemi.

L’attaque du PO de La Ferté est reportée au 17.

Attaque suivie le soir de la prise de la cote 226.

L’après-midi, tir des cloches du Bloc 2 suite à l’attaque de la cote 226.

 

 

Des observateurs semblent apercevoir des infiltrations ennemies. Le lieutenant Bourguignon demande un tir d’épouillement. L’artillerie de campagne s’exécute.

Fin des tirs.

La casemate d’artillerie sud se signalant attaquée, le GO du Fresnois tire quelques salves de 75.

Nouvelle alerte infondée à la casemate est.

17 mai

10:00

 

12:00

 

 

13:00

 

 

 

 

 

 

18:00

 

 

 

 

 

 

20:00

 

 

 

 

21:30

 

 

21:40

 

Bombardement suivi d’attaque infructueuse sur Villy.

 

L’ordre d’attaque du PO de La Ferté fixe l’action le 18 au matin.

Les Allemands brouille la fréquence radio du PO.

Bombardement suivi d’attaque infructueuse sur Villy.

 

 

 

 

L’après-midi et le soir, tirs de réglage d’artillerie sur le PO de La-Ferté.

 

 

 

 

 

 

 

Tir d’obus de 210 mm sur le PO.

 

 

 

 

Prise de la cote 311 au départ de Malandry.

Dégagement d’un axe pouvant favoriser la prise à revers du SF de Montmédy.

 

Réaction sur l’attaque par le PO de La-Ferté et la casemate ouest de Villy.

 

 

 

Idem que ci-dessus.

Pour des motifs de sécurité, l’interruption de la liaison téléphonique entre le PO et l’ouvrage du Chesnois est demandée par le SF. Elle est complète à 15 :00 heures. Les liaisons s’effectuent par radio.

 

 

Les craintes d’un isolement par l’avance du I/191° allemand provoque l’abandon des casemates de Villy est et ouest. Il sera enjoint aux artilleurs de rejoindre les casemates. Suite à la progression ennemie, les artilleurs n’y retourneront pas.

Des brèches sont remarquées dans les barbelés du PO.

Les liaisons téléphoniques sont rétablies.

 

A la tombée de la nuit, à la demande du lieutenant Bourguignon un tir d’épouillement préventif est réalisé sur le PO. L’éclairage des abords est réalisé par la casemate de Margut.

Perte d’un important observatoire sur la Chiers et le PO.

 

 

Le Lieutenant Bourguignon, commandant le PO de La Ferté, demande un tir préventif sur ses superstructures.

 

 

 

 

06:00

 

 

 

 

 

 

11:00

 

15:00

 

15:45

 

 

 

16:00

17:15

 

 

17:30

 

 

 

 

 

 

 

 

18:00

 

 

18:10

 

 

 

 

 

 

 

18:30

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

19:15

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

20:00

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

21:10

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

22:00

23:30

 

La nuit, bombardements du PO à intervalles réguliers.

 

Tentative infructueuse d’attaque de Villy par le NE.

 

 

 

 

 

 

Court bombardement sur Villy suivi d’attaque.

 

Progression vers le PO de La Ferté par le sud, au départ de la cote 226, d’un détachement d’assaut du I/191°.

Prise de Villy.

 

 

 

Briefing sur l’attaque du PO de La-Ferté.

Progression vers le PO de La-Ferté par le sud, au départ de la cote 226, d’un second détachement d’assaut du I/191°.

Début de la préparation d’artillerie préalable à l’assaut du PO. Les canons de 105 mm s’en prennent aux réseaux de barbelés et les mortiers de 210 mm de Moiry tirent sur les blocs du PO. Ils en déchaussent les superstructures. Relais des canons anti-aériens de 88 mm de Fromy tirant durant 10 minutes sur les cloches. Les pièces longues détruisent ensuite les batteries adverses. Au total près de 260 pièces d’artillerie seront utilisées contre le PO.

Progression par le N-O, au départ de Villy, vers la PO isolé des 5° et 7° compagnies du II/211° et de la 1° compagnie du 171° Pionner Bataillon.

Les trois compagnies venant de Villy s’approchent du PO. La progression des 5° et 7° compagnies du II/211° et de la 1° compagnie du 171° de génie est éprouvante.

Les sapeurs se réfugient dans l’angle mort avant se dégager vers la pente sud où ils rejoignent la ligne de progression de la 5° compagnie.

Les détachements du I/191° nettoient un nid de résistance situé à l’ouest du PO.

Malgré des tirs venant de l’est, le second détachement du I/191° arrive aux abords de la casemate d’artillerie ouest et déniche des survivants du 23° RIC et d’autres unités s’y étant réfugiés. Un prisonnier allemand est libéré. Jonction est ensuite réalisée avec le premier détachement du I/191°.

La fréquence radio du PO, connue par les Allemands depuis midi, est brouillée.

Les deux détachements regroupés du I/191° infiltrent vers le Bloc 2 par le SE.

Les détachements du I/191° prennent alors position face au PO pour couvrir l’attaque des cloches. Peu après, ils sont relevés par des éléments du II/211°.

Les sapeurs atteignent la cloche AM du Bloc 2. A l’aide d’une perche, une charge de 3 kg est appliquée contre une embrasure qui est défoncée par l’explosion. Des grenades et des fumigènes sont ensuite lancés dans le puits de la cloche par l’ouverture dégagée.

Les rainures des canons de la tourelle à éclipse sont fondues à l’aide de pétards au magnésium

La cloche de guetteur (GFM) est percée. Grenades et fumigènes sont lancés.

 

 

La cloche observatoire (VDP) subit le même traitement.

 

 

 

L’armement des cloches du Bloc 2 est neutralisé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une charge de 18 Kg appliquée contre l’AM droite de la tourelle à éclipse explose. Grenades et fumigènes sont lancées par l’embrasure (2).

 

Plus tard, le caporal Sommerhuber plaque contre la tourelle 40 Kg de TNT. L’explosion soulève la coupole qui retombe en travers. Le lieutenant Germer fixe sur la tourelle une autre charge de 6 Kg pour tenter sans succès d'agrandir l'ouverture créée par la charge de 40 Kg.

Faute d’explosifs, l’attaque du Bloc 1 doit attendre le ravitaillement. Les attaquants se mettent à l’abri des tirs intermittents de l’artillerie française.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Début d’un nouveau tir d’artillerie de 30 minutes demandé par l’assaillant sur le Bloc 1.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les explosifs attendus arrivent ainsi qu’un renfort porteur de lance-flammes provenant de la 2° Cie du 171° de génie.

Une action de diversion est menée à partir du Bloc 2 pour couvrir l’approche des sapeurs du Bloc 1 par le sud et l’angle mort.

Les dessus du Bloc 1 sont atteints.

A la faveur de l’obscurité, 3 des 4 cloches sont mises hors service les unes après les autres. Grenades et fumigènes sont jetées à l’intérieur.

Le Lieutenant Bourguignon demande un tir d’épouillage sur ses superstructures.

Les tirs du PO force l’ennemi à la retraite.

Le matin, suite aux renseignements des guetteurs, le lieutenant Bourguignon demande un tir d’épouillement sur le Bloc 2. Les 155 mm se mettent en action. Le lieutenant Bourguignon demande rapidement l’interruption des tirs qui ébranlent trop le Bloc 2 et les occupants des cloches épuisés.

Résistance acharnée régressive - Manque de renforts et de munitions. Réaction sur l’attaque par le PO.

 

 

Le PO est totalement isolé. Une partie des défenseurs se serait réfugiée dans le PO de La Ferté.

Durant l’après-midi, sur ordre, fin des tirs de GO du Chesnois en direction du PO de La Ferté.

 

 

 

 

Suite à la rupture d’un câble de son contrepoids, la tourelle éclipsable du Bloc 2 se coince en batterie vers la cote 311. Les tentatives de remise en état resteront infructueuses.

 

La cloche GFM du Bloc 2 vient de recevoir un coup direct de 88. Une rotule est enfoncée et le plancher s’effondre. Les deux occupants deviennent les premières victimes du PO.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les explosions se succèdent dans le Bloc 2.

 

 

 

Les servants de la cloche GFM, Koesler, Gomez et Conraux sont tués, L’un d’eux assurait l'approvision-nement en munition et la ventilation au pied de la cloche.

Le plancher et les cloisons de la cloche de guetteur s’effondrent à l’étage supérieur du Bloc. Les portes étanches sont arrachées.

Le périscope de la cloche observatoire est arraché et le plancher bascule.

Les explosions se succèdent au niveau du niveau supérieur du bloc 2. Des cloisons s’effondrent et les portes étanches sont arrachées. La radio est hors d’usage mais la ligne téléphonique rétablie entre temps permet de renseigner l’EM des dégâts causés au Bloc 2. La destruction de la galerie de liaison est envisagée entre les deux blocs si l’ennemi investi le Bloc 2. L’incendie, les fumées et les gaz toxiques obligent à l’abandon du bloc dont les

rescapés se réfugient dans la galerie de liaison. La fermeture des portes étanches du bloc a été oubliée.

L’AM droite de la tourelle à éclipse, arrachée de son embrasure, tombe sur le plancher de la chambre de tir où elle se trouve toujours.

 

 

Une violente explosion soulève la coupole du bloc 2 qui retombe de biais.

 

 

 

 

 

 

L’EM ordonne de réoccupation du poste de tir de l’entrée du Bloc 2.

Cinq volontaires s’exécutent et montent l’escalier d’accès au bloc. Ils sont probablement refoulés par la fumée et les gaz toxiques et décèdent dans la galerie de liaison à l’endroit où les Allemands trouveront plus tard les premiers cadavres du PO, à une centaine de mètres de l’escalier du Bloc 2.

La toxicité de l’air oblige les occupants de la galerie à porter le masque à gaz. La ventilation déjà insuffisante ne se fait plus que par le Bloc 1

La casemate de Margut tire 10 minutes sur le Bloc 1 du PO. L’ennemi infiltré semble avoir reflué.

Suite à une information erronée signalant l’arrivée des

bataillons du 119e RI aux abords du PO, les tirs

d’épouillement de l’artillerie sont interrompus.

Une barricade composée de caisses édifiée dans la galerie de liaison est soufflée par des explosions dans le Bloc 2.

 

 

L’EM signale au PO qu’une action de dégagement par des chars B et de l’infanterie prévue depuis le 16 mai vient de débuter.

Les chars de la contre-attaque arrivent au village de La- Ferté-sur-Chiers. Les observateurs du PO entendent le bruit des chenilles des chars. L’infanterie étant absente, les chars font demi-tour. L’infanterie arrive 15 minutes plus tard. Aucune suite ne sera donnée à cette action ratée.

 

 

 

 

19 mai

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

01:30

 

 

 

 

02:00

03:00

 

03:30

 

 

 

03:40

 

 

 

 

 

 

 

 

 

05:10

 

05 :30

 

 

07:00

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les sapeurs se retirent des dessus des blocs du PO.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A l’aube, le lieutenant Germer organise la neutralisation des créneaux de flanquement du Bloc 2. La grille d’entrée, la porte blindée de sas et la plaque de protection de la bouche d’aération sont ensuite démantelées. L’incendie interdit l’accès du Bloc 2.

 

 

 

 

 

 

 

Une cloche du Bloc 1 vient de tirer (3).

 

 

Attente de la soirée par des sapeurs qui appliquent alors une charge de 25 kg sur la cloche du Bloc 1 dont une embrasure est défoncée. Une charge de 10 kg et des fumigènes sont lancés dans le puits de la dernière cloche.

Le soir, un poste radio émet sur la longueur d’onde du PO : « L’ouvrage 505 est pris ! » (Les Allemands désignent le PO sous le n° 505).

Durant la nuit, des charges explosives détruisent la grille et la porte blindée d’accès au Bloc 1. Cette action met fin à l’assaut du PO de La Ferté.

Par la suite le front s’immobilise et le Bloc 2 marque l’angle de la première ligne allemande.

Vers minuit (1) débute l’attaque du Bloc 1. La cloche GFM NE, après éclatement d’une rotule, reçoit des explosifs et sont plancher s’effondre.

L’intérieur d’une cloche AM du Bloc 1 est détruit.

La 2e cloche AM subit le même sort.

La dernière cloche n’a pu être neutralisée. Ses créneaux, bien fermés, ont parfaitement résisté aux explosifs. Des explosions détruisent le central téléphonique, des cloisons et les portes du niveau supérieur ou l’air devient irrespirable.

Le Bloc 1 est abandonné. Comme au Bloc 2, la fermeture des portes étanches n’est pas réalisée.

Tout l’équipage du PO se retrouve masqué dans la galerie de liaison.

Le souffle des explosions atteint la galerie de liaison.

 

Le lieutenant Bourguignon signale à son EM que la situation est désespérée et l’évacuation est réclamée.

Le lieutenant Bourguignon est contacté par le général Falvy commandant la 3° DIC. Le lieutenant rend compte de l’état du PO et de ses hommes ainsi que la nécessité de tenter une évacuation.

Le colonel Ayme, commandant l’infanterie du 3° D.I.C., informe le lieutenant Bourguignon qu’il n’accepte pas l’évacuation.

 

 

 

 

 

Levée du jour. De la fumée s’échappe par les cloches des 2 blocs.

Le PC est informé que le lieutenant Bourguignon et ses hommes vont tenter de rejoindre le Bloc 2.

Le chef des transmissions signale par une ultime communication qu’il va rejoindre le lieutenant Bourguignon.

L’arme de la dernière cloche en état du Bloc 1 tire encore quelques rafales. Ensuite plus aucune manifestation de vie venant du PO ne se perçue (3).

 

20 mai

 

Des Allemands munis d’appareils respiratoires visitent le Bloc 2, éteignent des derniers foyers d’incendie et, dans la galerie de liaison, découvrent les premiers cadavres au niveau de l’infirmerie. Plus loin, en direction du Bloc 1, de nombreux cadavres s’entassent.

A partir de cette date, 4 patrouilles atteindront le Bloc 1 et le niveau supérieur sera visité.

09 juin

 

Début de l’enlèvement des cadavres. Les comptages aléatoires dénombrent 94 morts dans la galerie de liaison, 30 sous le Bloc 1 et une vingtaine à l’étage inférieur du même bloc. Le nombre des victimes se situe entre 127 et 185 (4).

 

12 juin

 

Désinfection du PO.

 

15 juin

 

Avancée vers l’est (contournement de la Ligne Maginot) et abandon du PO qui ne sera pas réoccupé.

Repli vers l’est.

Août

 

La propagande allemande réalise une reconstitution filmée de l’attaque (5).

 

  1. A retenir que l’heure allemande était en avance de 60 minutes sur l’heure française.

  2. L’état de la chambre de tir de la coupole indique qu’elle n’a supporté aucune explosion interne importante. Le plancher a été restauré vers 1950.

  3. Il n'est pas formellement établi qu'une cloche du bloc 1 ait effectivement tiré sur les Allemands.

  4. Le nombre de morts se situe entre 104 et 107. Cent-six noms sont gravés sur le monument au mort de l’ouvrage. Aucun soldat étranger
    à l'équipage n'a été retrouvé avec ceux-ci. Le règlement des forts interdisait d’ailleurs formellement l’accès de réfugiés dans les entrailles
    de l'ouvrage et ce en vue d’économiser les ressources.

  5. Peut-on voir ce film sur Internet ?

 

Sources

 

- Brochure « La Ferté ne répond plus » - Comité du fort de Villy - La-Ferté.

- De l’oppidum à l’enfouissement - « Au sujet de la perte de La-Ferté » - Comité national du souvenir de Verdun,
1996.

- Internet.

 

Visites du PO

 

Comité du fort de Villy - La-Ferté

Contacts téléphoniques : 03 24 27 30 75 - 03 24 22 61 49 - 03 24 22 65 36.

Adresse mail : ciesecansoon@hotmail.fr

Visites guidées de 14:00 à 18:00 heures tous les jours en juillet et août ainsi que les dimanches et jours fériés des Rameaux à la Toussaint.
Réservation pour les groupes.

Coordonnées GPS : Longitude 5° 14’ 12’’ Est - Latitude 49° 35’ 4’’ Nord.

 

Photos en noir et blanc : Internet.

Photoscope : JMBrams (08-07-2008, 04-08-2009 et 06-11-2009).

Autres photos : David Harmand et Comité du fort de Villy - La-Ferté.

Plans : © JMBrams - 2009.

 

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