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France 1784 Napoleone Buonaparte Admission Cadets Gentilhommes

Article écrit par : Claude Balmefrezol

Mis en ligne le 23/07/2018 à 19:33:05



1784 Napoleone Buonaparte Admission Cadets Gentilhommes
 



texte tiré de ce site

  •                                                                                                                                       Les cadets gentilshommes

Avec le regroupement des cadets gentilshommes en une véritable institution d’enseignement à partir de 1753 au château de Vincennes, l’État participe, pour la première fois, au financement de la formation d’une partie des officiers.

L’École, créée pour venir en aide à la noblesse pauvre et assurer le bon recrutement des officiers, devait servir de contrepartie à l’institution des Invalides. "Sire, avait dit Madame de Pompadour, cette jeune école sera le berceau de la gloire placée à côté de l’hôtel des Invalides qui en est la retraite et le tombeau."

L’État Militaire de 1758 précise que "le double but de cette École est de récompenser les services des pères en rendant les enfants dignes de leur succéder. Elle est placée près de l’Hôtel des Invalides comme pour ranimer nos anciens guerriers et égayer la fin de leur carrière par la vue consolante de ces jeunes élèves, leur espérance et la nôtre".

L’établissement est destiné à l’éducation de cinq cents gentilshommes pauvres, de préférence fils ou petits-fils d’officiers. L’âge d’admission est fixé de huit ans révolus à treize ans. Tous les candidats doivent être en bonne santé, bien faits de leur personne, et savoir lire et écrire. Enfin, il est indispensable pour entrer à l’école de justifier par titres originaux de quatre générations de noblesse.

 

-La vie quotidienne
Les élèves se levaient à 5 heures et demi en toute saison et se couchaient à 21 heures après 9 heures de travail. Le matin, ils brossaient leurs habits, s’habillaient, se coiffait et rangeaient eux-mêmes leurs effets. Chaque élève avait sa chambre, qui devait être toujours en ordre. Était puni de prison celui qui entrait dans la chambre d’un camarade, sous quelque prétexte que ce fût.

-La discipline
Les élèves étaient soumis à une discipline stricte qui se fit toutefois progressivement de moins en moins rigoureuse. L’ appel se faisait au commencement de chaque classe. On n’accordait d’autorisation de sortie qu’en cas d’indisposition. Les pupitres étaient souvent passés en revue, pour enlever les jouets qui pouvaient s’y trouver et confisquer tous les livres autres que ceux qui avaient été donnés par l’École ou les chapelains. La fin de chaque classe était annoncée à son de cloche. Les Cadets gentilshommes avaient, tant en cours qu’en étude, neuf heures de travail par jour. Ceux qui, par paresse, se disaient malades n’y gagnaient guère : on les mettait à la soupe. Les récréations avaient lieu dans ce qu’on appelait la cour des classes, et, par mauvais temps, dans le manège ou les salles à manger ; jamais dans les corridors. Les jeux de main et les cartes à jouer étaient prohibés ; de même les sobriquets.

Les Cadets n’étaient autorisés à faire leur correspondance que les dimanches et jours de fête. Aucune lettre ne devait sortir de l’École sans avoir été vue par le directeur des études ; le délinquant était passible de quinze jours de prison. Cela avait pour but unique de corriger leur correspondance, et d’habituer ces jeunes gens à écrire poliment et convenablement, comme un homme du monde doit savoir le faire.

Chaque Cadet devait posséder une copie du règlement général. Le premier dimanche de chaque mois, il en était donné lecture devant le bataillon rassemblé.

Les punitions ne variaient guère ; c’était presque toujours la prison. Le manque de politesse et d’égards, la malpropreté étaient sévèrement réprimandés. Les fautes pendant les cours étaient punies des arrêts debout ou à genoux, du renvoi dans la salle d’étude et même de la prison. Un habillement de bure, à porter jusqu’à nouvel ordre, était la punition de l’élève qui gâtait ou déchirait son uniforme ; cette dernière punition n’était prononcée que par le conseil.

Cette réglementation sévère a continué à être appliquée à la fin du XVIIIe siècle même si, en pratique, le monde de vie des cadets devint presque luxueux.

Napoléon s’en fait écho.

"A l’École de Paris, dit le "Mémorial de Sainte-Hélène", nous étions nourris, servis magnifiquement, traités en toutes choses comme des officiers jouissant d’une grande aisance, plus grande certainement que celle de la plupart de nos familles, et fort au-dessus de celle dont beaucoup de nous devions jouir un jour."

Léon Hennet étaye de manière aussi précise que cocasse cette affirmation :

"Ainsi, pour ne parler que de la nourriture, les dépense de bouche montèrent en 1786 à 159446 livres 5 sous 9 deniers. Les tables étaient de cinquante couverts. Le menu en gras consistait, à dîner, en un potage, un bouilli, deux entrées, trois assiettes de dessert ; à souper : un rôti, deux entremets, une salade, trois desserts. Le menu en maigre se composait, à dîner, d’un potage, de deux plats de légumes, un de graines, un de poisson, un d’œufs et de trois desserts ; le menu du souper comportait de plus une salade.

En parcourant le compte des dépenses de bouche, on trouve pour le dessert d’une journée : 1600 cerneaux, 3200 poires de bon Dieu, 900 prunes de reine Claude, 190 pêches, 300 poires à deux têtes, faisant une dépense de 33 livres 4 sous. Des glaces, comme entremets, reviennent fréquemment. Aussi Louis XVI disait-il dans le règlement du 9 octobre 1787, "qu’il n’avait pu s’empêcher de remarquer qu’une partie de l’établissement de l’établissement de l’École de Paris semblait consacrée au luxe et à la magnificence... qui contrastaient avec les facultés et la destination de ceux que le feu roi avait l’intention de favoriser".

  • Napoléon Bonaparte à l’École militaire

Napoléon Bonaparte est nommé Cadet gentilhomme le 22 octobre 1784.
Son père Charles Bonaparte, est mort le 24 février 1785 à Montpellier.
Bonaparte dans les jours qui suivent l’annonce du décès, se montre encore plus acharné au travail. Il y noie sa douleur. Il impose silence à Alexandre Des Mazis, qui veut le consoler. Il dit simplement que sa réussite est plus nécessaire encore. Il doit être officier dès septembre. Elève ? Il n’est plus temps. Sous-lieutenant d’emblée, voilà l’obligation.

Il sait qu’à Ajaccio sa mère devra désormais élever ses quatre cadets avec seulement mille cinq cents livres de revenus. Les quatre aînés sont placés dans des écoles et pourront subvenir à leurs besoins. Et si lui, Napoléon, touche dès octobre 1785 une solde, s’il est officier dans un régiment, il pourra dans les faits être ce chef de famille dont il a l’âme depuis plusieurs mois déjà.

Le 28 septembre 1785, son nom est le quarante-deuxième de la liste des cinquante-huit jeunes gens admis comme lieutenants en second dans l’arme de l’artillerie. Parmi eux, il dénombre quatre cadets-gentilshommes de l’Ecole Militaire de Paris.

Devant Picot de Peccaduc, 39e, et Phélippeaux, 41e. Des Mazis, son ami, n’est que 56e ; Il exulte. Il marche à grands pas dans la cours de récréation, puis sur le terrain de promenade.

Il a atteint son but. En dix mois de travail, il a arraché son premier grade dans l’armée, sans être contraint de devenir élève dans une école d’artillerie. Les cadets-gentilshommes reçus comme lui sous-lieutenants sont plus âgés que lui, Picot de Peccaduc et Phélippeaux, de deux années, Des mazis d’un an. Sa poitrine enfle. Il se redresse. C’est peut-être cela, le bonheur. Il s’assombrit pourtant un instant. Il pense à son père, puis l’orgueil efface la tristesse.

Ceux qui le devancent avaient préparé l’examen durant plusieurs années. Il est le premier Corse à être sorti de l’École Militaire. Et dans l’arme savante de l’artillerie, on ne compte qu’un seul autre officier insulaire, M. de Massoni.

 

Un règlement royal du 9 octobre 1787 ayant prévu par mesure d’économie la fermeture de l’École pour le 1er avril de l’année suivante, l’hôtel royal militaire, à peine terminé, va devenir la plus grande caserne de Paris pour pratiquement un siècle.
Le roi met les bâtiments à la disposition de la ville de Paris pour servir de magasin des hôpitaux puis de dépôt de blé et de farine ; mais le 19 août 1792, l’Ecole est saccagée par les émeutiers. Ce jour là, la statue de Louis XV, élevée au centre de la cour d’honneur est renversée et le fronton de la grille aux armes de France est arraché ; la chapelle et les appartements sont pillés.

C’est Napoléon Bonaparte qui lui redonnera de l’éclat en y établissant son quartier général en 1795 et en y logeant la garde des Consuls qui, devenue garde impériale, y conservera ses quartiers.

Mais surtout, il y organisera une cérémonie fastueuse et mémorable, la distribution des aigles, le lendemain du sacre, sur une gigantesque tribune adossée à la façade nord du château.

Encore caserne après la chute de l’Empire, elle deviendra le plus grand établissement militaire de la capitale. Un recensement du 31 octobre 1848 rapporte que l’École comptait 19 officiers, 6879 sous-officiers et soldats et 804 chevaux. Son importance est telle que Napoléon III fera construire les deux ailes supplémentaires dites de Cavalerie et d’Artillerie

   


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