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Japon L'Armée Japonaise

Article écrit par : Jean Marie Mortier

Mis en ligne le 17/08/2011 à 08:16:27



LES ARMEES DU JAPON
English Translation
Texte et Illustrations  Jean Marie Mortier



Les armées de Bushis font leur apparition à la fin de la période Heian, avec la prise du pouvoir par les clans de guerriers Taïra et Minamoto. A une époque où la classe guerrière était peu nombreuse, les armées en présence, essentiellement composées de cavaliers, ne dépassait pas un millier de combattants. Les batailles étaient le plus souvent menées avec des arcs (Yuqi), les sabres étant peu utilisés.
Pendant plusieurs siècles la situation n'évolua que peu, les combats étant exclusivement une affaire de Bushis, au service d'un clan ou d'un seigneur. Aucune autre classe n'y prenait part directement, si ce n'est pour la logistique ou l'intendance. L'éclatement du pouvoir central, mis en évidence à la guerre d'Onin (1467-1477) allait changer les choses.
L'ensemble des nombreux seigneurs de guerre (Sengoku Daimyos) qui voulaient prendre le pouvoir sur les autres généraux, ressentirent le besoin d'utiliser des paysans dans leurs armées, afin de compenser le nombre limité de Bushis à leur disposition. Armées de lances (Yari) puis de mousquets (Teppô), ces fantassins constituèrent peu à peu des corps d'armée, impliquant une stratégie totalement nouvelle aux généraux. Le concept des grandes batailles au Japon était né.



HISTOIRE DU CHAMP DE BATAILLE :

L'organisation des champs de bataille a trouvé sa raison d'être à la période Momoyama. Auparavant, à l'époque Heian et Muromachi, les engagements se déroulaient avec des armées beaucoup plus réduites et composées principalement de Bushis montés à cheval, très mobiles. Les combats se tenaient donc sur de grandes distances et sans préparation minutieuse.
C'est l'arrivée d'armées entières composées d'Ashigarus armés de fusils ou de lances qui rend indispensable l'organisation des batailles. La faible mobilité de l'infanterie oblige les généraux à la placer aux endroits stratégiques, et à organiser un système de communication rapide avec elle. C'est le rôle des Tsukai. Ces Bushis d'élite sont chargés de transmettre les ordres entre les généraux et le commandant de l'armée, mais également d'analyser le combat sur le terrain et de conseiller l'état-major. Ces cavaliers se repèrent facilement par un très grand Sashimono, ou d'immenses bannières dans le dos (Horo).
Sur le terrain, les unités sont regroupées par types de combattants. En première ligne se tiennent les Ashigarus munis de très longues lances. (Yari). leur rôle est de bloquer la poussée ennemie. Derrière eux se tiennent les archers (Yumi) ou les arquebusiers (Teppô) dont le rôle est d'affaiblir l'attaque adverse. La cavalerie, constituée de Samouraïs, se tient sur les côtés du champ de bataille afin de prendre rapidement l'ennemi en tenaille au cours de l'engagement. Plusieurs corps d'Ashigarus se tiennent en réserve à l'arrière, tant pour assister une unité en difficulté que pour protéger l'Etat-major du clan. Chacun de ces corps d'armée est commandé par des officiers (Ashigaru Kashira) qui se battent avec leurs unités.



L'ORGANISATION D'UNE ARMEE


Les armées des plus grands Daimyos du Japon pouvaient compter jusqu'à plus de 150.000 hommes sur le champ de bataille. Diriger un tel nombre de combattants nécessitait une organisation complexe non nécessaire aux périodes Heian ou Muromachi. La présence de nombreux corps de fantassins ou cavaliers Ashigarus conduisit ainsi les généraux Japonais à organiser leur logistique.
La plupart des armées de l'époque Sengoku étaient principalement constituées de l'armée du général en chef ainsi que de celles de tous ses vassaux. Néanmoins, la structure de chaque corps d'armée restait la même. Un tiers environ des forces était dédié à la logistique (nourriture, charpentiers, armuriers, assistants) et le reste des soldats était réparti en 4 grands corps d'armée d'Ashigarus (lances, arcs, arquebuses, cavaliers). Chaque corps d'armée était divisé en petites sections d'environ 10 hommes commandées par un Bushi de faible rang, eux mêmes sous la responsabilité d'un officier supérieur.
Chaque général possédait, personnellement, une garde rapprochée pour assurer sa sécurité sur le champ de bataille. A côté des Ashigarus porteurs de bannières (Nobori), des estafettes et des intendants de logistique, se tenaient les Bushis Hatamoto (gardes du corps) qui commandaient chacun une section d'Ashigarus chargés de défendre le quartier général. C'était cet endroit que cherchaient à atteindre, généralement, les Bushis du camp adverse afin de capturer l'état-major ennemi.


L'ETAT MAJOR D'UNE ARMEE

L'installation du camp du Daimyô et de son Etat-Major était l'une des premières tâches dans l'organisation d'une bataille. Un endroit surélevé pour voir les mouvements de troupes était toujours privilégié. Il devait être aussi facile à défendre. Une fois cet endroit choisi, les préparatifs démarraient aussitôt. Si on avait le temps nécessaire, une rangée de palissades en bois constituait une première défense. Dans ce périmètre s'installait alors toute la logistique (communications, approvisionnements, gardes, etc...). Puis on délimitait l'emplacement de l'Etat-Major en délimitant un espace avec de larges draps de toile (Maku) portant le Mon du Daimyô, et protégeant celui-ci du vent et des regards.
Le Daimyô se tenait assis sur un pliant, tenant son bâton de commandement (Saihai) dans la main. Ses principaux généraux l'entouraient. Chacun d'entre eux était en charge d'une partie de l'armée (Cavaliers, arquebusiers, lanciers, etc..). Puis la garde rapprochée du Daimyô (les Hatamoto) prenait place derrière lui. Enfin, à proximité, se tenaient plusieurs soldats chargés de tâches comme tenir son sabre (Tachi), sa lance (Yari) ou son casque (Kabuto).
Au fond du campement, un ou plusieurs samouraïs tenaient les emblèmes personnels (Uma Jirushi) du Daimyô. Ceux-ci prenaient des formes aussi différentes que des cloches, des représentations du soleil ou même des emblèmes religieux. Enfin les porteurs des hautes bannières portant le Mon du clan (Nobori) occupaient la partie arrière du quartier général, afin que la présence du Daimyô soit visible par toutes ses troupes. Mais ceci donnait également à l'ennemi une merveilleuse cible à atteindre !

   


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