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Egypte La Barque solaire de Râ :Maquetland.com:: Le monde de la maquette



 
   

 
     

 

 


Egypte La Barque solaire de Râ

Article écrit par : Claude Balmefrezol

Mis en ligne le 28/07/2009 à 19:30:11



La barque solaire  de Khéops
English Translation ( Soon)

 


 

Le 26 mai 1954 a lieu une grande découverte archéologique en Egypte. En effet ce jour au cours de travaux de dégagement, du côté Sud de la pyramide de Khéops est mis à jour une excavation de 30 mètres de long, creusée dans la roche
Cette excavation est recouverte d’une série de 41 énormes blocs de calcaire, de 18 tonnes chacun

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Par la suite 5 autres fosses furent dégagées tout à cote . Ces fosses contenaient des barques funéraires . La plus grande fut attribuée à Khéops bien que les graffitis sur la paroi, mentionnent le nom de son fils et successeur, Djédefrê.

 Khéops  Internet  Djedefré  Internet


A l intérieur les archéologues vont découvrir une barque solaire utilisée pour la cérémonie funéraire et stockée là depuis

  Internet   Internet
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Cette barque,(démontée) en bois de cèdre était munie de tout son outillage de navigation, . Elle formait un puzzle de 1224 pièces détachées qui ont nécessite 14 ans de travail pour la reconstituer à l'identique.
Elle mesure 43,5 m de long, sa proue s'élève à 7 mètres, et sa poupe à 5 m. Le bateau, possède 6 paires de longs avirons dont une paire, à la poupe, servant de gouvernail de direction mais n'a ni voiles ni quille. A l'avant, une sorte de petit baldaquin devait protéger le capitaine.
C’est une réplique de cette barque solaire qui a été reconstituée à Boulogne et qui est présentée dans le photoscope

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Un petit rappel archéologique
Les barques ont toujours eu une très grande importance dans le monde égyptien. Dans la vie de tous les jours, évidemment, en raison de l'omniprésence du Nil. Dans la vie spirituelle, en raison du mythe de la barque solaire.
Mais le Mythe de la barque solaire c’est quoi exactement ?

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La barque solaire est un des éléments incontournables des cérémonies rituelles égyptiennes. Les barques solaires dans le culte funéraire égyptien servent à transporter les âmes des défunts dans le ciel, sur les traces du dieu Soleil.
Les prêtres la portaient lors des grandes processions et le roi était transporté à son bord lors de ses funérailles afin qu'il soit protégé dans sa dangereuse navigation vers l'autre monde
En effet pour les égyptiens anciens le cycle du lever et du coucher du soleil est comparable au cycle de la vie et de la mort. Ainsi, chaque matin le soleil naît à l'orient, croît jusqu'au zénith, puis vieillit jusqu'à l'occident ou il disparaît dans le royaume des morts. Ce voyage diurne, le dieu solaire Rê le fait à bord d'une barque appelée mandjet

Babset   Internet Seth   Internet Thot   Internet   Horus  Internet


Le voyage la nuit de Rê continue C'est aux commandes d'une autre barque, appelée mesektet qu'il entame son périple souterrain et traverse les douze heures de la nuit avant de pouvoir renaître au matin. Dans le royaume des morts il doit affronter les forces du chaos dont le représentant le plus puissant est le serpent Apophis . Il est accompagné sur la barque par d'autres divinités qui, sont Seth, , considéré comme le fils adoptif de Râ, est le principal défenseur de la barque solaire Mais c''est l'un des dieux les plus complexes et ambigus ; les mythes relatifs à Seth le dépeignent comme un dieu ambitieux, comploteur, manipulateur, quand il ne se résume pas tout simplement à un assassin. Bien peu de vertus sont donc à l'actif de ce personnage que Rê, le Maître de Monde, défendit contre l'avis de toute sa famille. La protection de Rê venant du fait que Seth est le protecteur du Soleil. Horus tenant le gouvernail de la barque Ant et ABydu deux poissons mythiques qui nagent à côté de la barque solaire, dans son parcours nocturne, en chassant dans l'eau tout être malin. On trouve aussi les trois premiers dieux créés, Sia (la perception),Houh (la parole) et Heka (la magie) et d'autres dieux notaires comme Shou Geb , Oupouaout, Osir Parfois des déesses, notamment Hathor et Isis, font partie du voyage et ils l'aident à lutter contre le chaos. Il est aussi escorté des étoiles qui le défendent contre les nuages

  Apophis Internet


A l'aube ,Apophis attaque l'astre solaire dans sa course, mettant ainsi en péril la stabilité du cosmos. Le serpent enserre le monde dans ses anneaux - décrits comme des bancs de sable - le long de la ligne d'horizon, position idéale pour se lancer à l'assaut du soleil quand celui-ci s'approchait. L'astre riposte avec succès et Apophis, vaincu, perd du sang, en teintant le ciel de rouge au lever du soleil.
RA, pour le combattre prend la forme d'un chat. Il porte alors le nom de "Grand Chat d’Héliopolis ". terrassant le monstre sous l'arbre sacré ished.
Déroulement de la nuit
Le soir, à l'ouest, sous les traits d'un vieillard, Atoum, le soleil couchant, il monte dans sa barque nocturne (Mesektet) pour commencer son voyage dans l'au-delà. Ra a alors l’apparence d’un bélier ou d’un homme à tête de bélier et est appelé Auf Ra, le soleil de l'ouest

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Il reste dans la cabine protégée par le serpent Mehen, qui est l'entité contraire d'Apophis. Il représente le serpent bénéfique, protecteur de la barque nocturne qui le défend d'Apophis jusqu'à l'aube car déjà Apophis commence ses attaques mais il est vaincu, et il teint le ciel de son sang. Il commence son périple parmi les douze régions de l'au-delà correspondant aux douze heures de la nuit. Un fleuve sillonne les douze régions de la nuit éternelle, comme le Nil les provinces de l'Egypte. Ces douze régions portent toute un nom et sont placées sous la protection d'une déesse
1ère heure : Grande cité (Net-Ra) ; déesse qui décapite les ennemis de Râ. Lors de cette étape, Ra porte une tête de bélier et se nomme "chair".

 


2ème heure : Champ d'Ouernes (Ouernes) ; déesse sage gardienne de son seigneur. Durant cette heure Ra s'impose comme juriste en établissant le droit des dieux des céréales sur les terres.

 

3ème heure : Champ des dieux des céréales, eaux d'Osiris (Net-neb-ua-kheper-aut); déesse qui tranche les âmes. A ce moment Ra redonne naissance à Osiris.

 


4ème heure : Grotte de la vie des formes (Ankhet-Kheperu) ; déesse de grande puissance. Ra se retrouve devant la porte des passages conduisant aux enfers et qui est gardée par des dieux serpents. Cette porte mène aussi au corps de Sokaris et au tombeau d'Osiris
.

5ème heure : Grotte de Sokaris ; déesse qui est dans la barque. La barque solaire se retrouve face à un mont d'où émerge une tête dite "chair d'Isis qui est aux dessus du sable du pays de Sokaris". Quatre têtes cracheuses de flammes garde le cœur du mont. En ce lieu tout symbolise la mort. Ra en sort victorieux.

6ème heure : Eaux profondes (Metchet-mu-nebt-tuat) ; déesse meneuse experte. L'histoire indique l'arrêt de la barque solaire devant le dieu Thot dépeint sous les traits d'un babouin tenant dans ses mains un ibis sacré. Ra prend l'aspect d'un cadavre pour observer Khépri prisonnier d'un serpent à cinq têtes.

 


7ème heure : Ville de la grotte mystérieuse ; déesse qui éloigne le serpent. Ra assiste à l'exécution des adversaires d'Osiris et à la capture d'Apophis qui tente en permanence d'avaler le dieu solaire afin de rendre le monde au chaos. Nécropole d'Osiris (Naref).

 


8ème heure, : Villes des sarcophages du dieu (Tebat-neteru-s); déesse maîtresse de la nuit. Des emblèmes de la puissance de Ra au nombre de neuf le précèdent pour pénétrer dans la 8ème heure. Il détruisent les ennemis du dieu solaire. Ils ont l'aspect de bâtons à tête humaine et sont armés d'un couteau. A cette étape, de nombreux dieux Zoomorphes se manifestent sans attaquer RA.

 


9ème heure : Ville des manifestations vivantes (Best-Aru-Ankhet-Kheperu) ; déesse adoratrice. Ra croise douze cobras cracheurs de feu, gardiens d'Osiris.

 

10ème heure : Ville des eaux profondes et des rives escarpées (Metet-qa-utchebu) ; déesse qui décapite les rebelles. Cette heure évoque le commencement de la résurrection du dieu solaire. Douze dieux le précèdent et garantissent sa sécurité. Râ leur ordonne de détruire ses ennemis dans l'ombre.

 


11ème heure : Ville du décompte des cadavre (Re-en-qerert-apt-khatu); déesse étoilée qui éloigne les rebelles. Ra assiste au châtiment des rebelles prisonniers plongés dans un puits où ils sont découpés en morceaux par le couteau d'un déesse. Horus leur indique qu'ils ne reverront plus jamais la terre.

 

12ème heure : Grotte de la fin des Ténèbres, ville de la beauté de Ra incarnée (Kheper-khekiu-khau-Mestu) ; déesse qui voit la naissance. La barque solaire qui transporte Ra pénètre dans la queue d'un serpent géant qui recrache le dieu sous forme du scarabée Khépri. Il monte alors dans sa barque diurne qui lui fait parcourir les douze heures du jour.

 

Il parcourt ainsi les deux royaumes diurne et nocturne et parfois s'arrête dans son palais du ciel, appelé Akhet, pour y recevoir des courtisans et le pharaon, en compagnie de Maât.
Ainsi chaque matin Apophis est vaincu mais étant indestructible il renait sans cesse. Nout (re)donne naissance ainsi à Ra, qui se lève à l’Orient aux sons des chants et des danses. Il est reçu par les deux divinités de l'Est qui l'entourent de soins respectueux. Il devient alors Khépri le soleil du matin. ; Des chants s’élèvent "Eveille-toi en paix, de même que les déesses des couronnes s'éveillent en paix ! Tu apportes la joie, la lumière et la chaleur sur la terre".
Ensuite, il va dans la salle des bains froids, où la déesse "Fraicheur", fille d'Anubis, l'inonde avec ses quatre cruches. Horus et Thot le massent et l’essuie
Amon Ra se vêtit prend son petit-déjeuner puis monte dans la Barque Diurne, Mândjet, qui apparaît à l'est et "resplendit comme de l'or" qui glisse sur les eaux. Il continue sa promenade journalière autour du monde. A midi, il prend la forme d'un puissant taureau qui féconde sa mère Nout et donne naissance à un nouveau soleil : Harakthy , le soleil au zénith, qui brille de toute sa splendeur et toute sa puissance
La Barque Solaire
A l’origine seuls les seuls pharaons, pouvaient avoir accès à ce moyen de « transport » L’ âme du pharaon défunt devenu un nouvel Osiris rejoignait la barque du Soleil dans sa course céleste.
Par la suite le culte s’est étendu au commun des mortels
Ces barques sont le plus souvent symboliques, peintures sur les murs du tombeau, ou maquettes
Les Textes des pyramides , (texte funéraires) datant de la fin de la Ve et VIe dynastie et le Livres des morts souvent gravés sur les parois des chambres sépulcrales des rois constituent un ensemble de recettes magiques qui permettent au défunt de se protéger de tous les dangers dans l'autre monde, et de participer à la navigation de la barque solaire car de multiples dangers menacent cette navigation nocturne, et le texte fournit les incantations nécessaires pour les surmonter.
Exemple d’incantations
Je suis venu vers toi, ô maître du Pays sacré, Osiris, chef des Occidentaux, qui existera pour toujours et à jamais.
Ô vous qui ramenez le bac de Noun de dessus ce mauvais écueil, amenez-moi le bac, attachez-moi les cordages, homme fort de la navigation!
Et voilà que je pagaie dans cette barque, dans les canaux de Hotep, je pagaie dans ses canaux pour gagner ses villes
Ce mythe du voyage solaire influença les Egyptiens jusque dans la construction des tombeaux En effet ils construisirent de préférences les tombeaux sur la rive occidentale du Nil (où « meurt » le soleil) et lors de l'enterrement on faisait traverser le fleuve au défunt sur des barques semblables à celle du dieu solaire. Ainsi en s'associant au dieu solaire lors de sa course perpétuelle à bord des barques sacrés, les âmes des défunt vivraient éternellement
Pour finir une légende
Un jour Apophis a réussi à Manger le soleil mais Bâstet l’attaqua et réussi à lui faire recracher sa proie
Mais la déesse s’était trop approchée de Ra et elle avait avaler un peu de sa chaleur et de sa lumière, elle transmit cette tare à ses descendants, les chats qui depuis, ont leurs pupilles qui se rétractent pour former des ronds lumineux comme Ra
Et depuis cette date ils recherchent toujours la chaleur.

La Barque des Pyramides
Cinq fosses de barques solaires ont été découvertes depuis deux d'entre elles contenaient encore une barque en bois. Une seule est exposée, Un musée, au Sud-est de la pyramide de Khéops, a été construit sur les lieux mêmes de sa découverte. Cette exposition dans un musée a entrainé diverses déformations alors que l'autre est maintenue dans des conditions optimales afin d'assurer sa conservation

 Musée Internet


D’autres barques ont été retrouvées depuis dont 14 sur le site d'Abydos, en 1999, datant de 5.000 ans et il est très probable que d'autres vont suivre
Ces barques démontrent que les Egyptiens étaient de grands navigateurs.
La barque funéraire de Kheops mesure 43.5 mètres de long sur 6 de large et 1,75 de profondeur, et elle est construite en bois de cèdre (Le Liban possédait de grandes forets de cèdres) Sa proue s'élève à 5 m et sa poupe à 7 m. On estime son déplacement à 45 tonnes, Le bateau avait six paires de longs avirons dont une paire à la proue servant de gouvernail de direction
Ce navire présente toutes les caractéristiques d'un navire de haute mer, avec une proue haute lui permettant ainsi de braver, non pas les remous du Nil mais les vagues de l'Océan.
La coque est formée de centaines de morceaux de bois liés avec de la corde. Dans l'eau, le bois humide gonflant et la corde se rétrécissant, l'assemblage devient très ajusté ce qui rend tout calfatage inutile.
Vous trouverez ICI une interpretation moderne de la Barque Solaire
les Bateaux de l Ancienne Egypte
Avec l’accord du Web master de Navystory
Les bateaux de papyrus

 bateau de papyrus


Les derniers qui naviguent encore, fabriqués par les paysans et pêcheurs locaux, sont les témoins indirects des premières embarcations du Nil, aux temps néolithiques, existant sous des formes avancées encore en 3000 ans av. JC. Le Papyrus était bien entendu la plante-reine des zones humides du Delta, disponible en très grandes quantités, possédant une flottabilité moyenne, une bonne souplesse, et qui pouvait donner lieu à des formes tressées, relevées et tenue aux deux extrémités par un cordage, celui-là même que l'on retrouve sur les premières embarcations en bois souples. La Cibora - le Chaume de Papyrus -, passa progressivement de la forme d'un panier ou d'un couffin, peut-être en 6000-7000 av. JC.( peuplements Nilotes du Néolithique ), à celui, allongé d'une "coque", pleine, en fait, un tressage en longueur relevé et tenu, avec quelques accessoires proprement marins, comme un banc de manœuvre et un portique pour une pagaie servant de dérive, et un mât bipode sur lequel était monté une voile ( 4000-3500 av. jc, avant la fondation des deux Royaumes. ). Thor Eyerdhal fit des essais avec le Ra-I dans les années 60 mais démontra par son naufrage qu'il était absolument indispensable de relever au maximum la poupe comme la proue pour éviter que l'eau n'imprègne trop les bottes de Papyrus. C'est à cette seule condition qu'un navire large ( fait de bottes plus épaisses qu'au centre, constituant le bordé ) pouvait naviguer en méditerranée, sur les grands fleuves et jusque dans l'océan Indien, ce que le Ra II inspiré des navires Aztèques démontra superbement, de même que le Tigris ( Mésopotamie ). Malgré leur qualités, les bateaux de Papyrus avaient toutefois une flottabilité réduite pour un encombrement certain, et une longueur limitée à 10 mètres au plus. Il était donc logique qu'ils cèdent la place à un moment donné aux navires en bois.
Les Bateaux en Bois
Aussi anciens que les bateaux de papyrus, les premiers navires en bois du Nil sont des dérivés du radeau. Joindre des planches de bois, à la flottabilité meilleure, présentant une surface plane et plus stable avait des avantages certains. Toutefois, en dehors de la période du haut néolithique, peu avant la fin de l'ère glaciaire, le climat bien plus froid était garant d'une plus grande floraison et il existait de vastes forêts dans la zone Nilote et au Moyen-Orient, et même jusqu'au coeur du Sahara. Mais lorsque le changement de climat advint et que les premiers peuplements du Nord-Est s'installèrent le long des berges du grand fleuve, il apparut bientôt plus pratique de concevoir des bateaux en papyrus qu'en bois: La seule essence locale, le palmier dattier, malgré ses qualités, ne pouvait guère fournir qu'une médiocre base de travail. Bois lourd et poreux, trop fragile et trop fin, il ne pouvait fournir de matériau de construction viable. On pouvait trouver, plus au sud, des forêts de Sycomore et d'Acacia, fournissant en bois de meilleure qualité mais ces arbres chétifs ne pouvaient donner que des planches fort menues, à l'origine de la légendaire souplesse des navires Égyptiens.
On se replia alors sur le bois du Liban ( Phénicie ), dont les grandes forêts de Cèdres étaient réputées donner un bois solide et imposant. La construction navale Phénicienne, à ce titre, s'appuya sur le Cèdre comme les Portugais sur le Chêne un millénaire plus tard... L'Empire Égyptien ne tarda pas donc à s'emparer de ces provinces du Nord, devenant des protectorats. Elle put alors faire venir les tonnes et bois dont elle avait besoin pour ses constructions et ses navires destinés à transporter les pierres des pyramides depuis ses carrières et obélisques plus tard... Mais jusqu'ici, du fait de la taille des planches disponible, il y eut toute une famille de modestes navires à fond plat, simples radeaux relevés par un bordage, avec parfois un abri, manœuvres à la gaffe, à la pagaie ou encore dotés d'une voile de papyrus ou de cotonnade tendue entre deux vergues sur un mât bipode. Faciles à produire, ils étaient l'apanage du petit peuple, des pêcheurs, commerçants. Le parcours était toujours le même: Remonter le nil au sud à la voile et à la pagaie, puis se laisser redescendre vers le nord par le courant
Bateaux pré-dynastiques ( 3600-3100 av.jc. )

Un navire Numide Gerzéen ( 3500 av. JC. ) FIG1


 

Parmi les plus anciennes représentations de navires de grande taille, certaines impressionnants comme celle extrapolées des gravures rupestres Gerzéennes au IVe millénaire avant notre ère. Les bateaux peints sur vases nous montrent un type assez souvent représenté de navire à double "cabine" centrale (avec parfois une troisième légèrement différente et plus proche de la proue) et des mâts, dont semble-t'il deux sur la plupart, de taille différentes, à moins que l'un d'eux soit un porte-enseigne. On retrouve ces enseigne au sommet du mât principal. L'autre point commun est le palmier, représenté sans ambigüité, juste en retrait de la figure de proue. La plupart sont parfaitement symétriques, avec une tonture prononcée, et des extrémités sans aucune ornementation, mis à part leur "palmier", toujours en proue. On retrouve également trois pagaies plus importantes à l'arrière (gouvernes) qui restent une constante à l'époque dynastique, et un grand nombre de pagaies (32 par bord, avec une interruption au centre, au niveau des "cabines"). L'illustration ci-dessus est une reconstitution issue du recoupement de ces différentes représentations et appelle donc quelques commentaires:
Le palmier en proue est un motif retrouvé systématiquement sur ces navires Gerzéens (Haute- Egypte et Nubie). Quelle est sa signification exacte? Je laisse cela aux spécialistes de l'époque archaïque Egyptienne. Est-ce un symbole incarnant l'appartenance au pays? Ce palmier avait-il une utilité plus prosaïque, était-ce un porte-bonheur, un symbole réconfortant pour l'équipage qui y voyait en pleine mer un signe rassurant de promesse de retour? L'Oiseau était également révéré de la même façon (voir "bateaux-oiseaux"), puisque en pleine mer, loin de la côte, la présence d'un oiseau en mer indiquait la terre non loin. Toujours-est-il que se symbole se trouvera ensuite dans la forme de feuille de Lotus qu'arboreront beaucoup de navires de l'époque dynastique.

FIG2



On retrouve aussi les mâts porte-enseigne ( sans voile ) sur de nombreuses gravures. La question de la voile est contestée, mais elle apparaît nettement sur l'une de ces gravures, et le gréement typique à l'arrière des mâts rabattables (double ou simple, l'hypothèse demeure) plaide pour l'utilisation de voiles. Le très grand nombre de pagaies, systématique, de même que l'interruption centrale laisse penser que soit ces navires très tonturés et probablement assez fins devaient compter au total 64 rameurs, ce qui semble énorme en comparaison d'unités plus tardives: On ne vit jamais sur des gravures et bas-reliefs postérieurs, et jusqu'à 1000 av. JC., de navires Egyptiens à plus de 16 rameurs par bord. Il va sans dire également que 64 rameurs représenteraient un poids considérable sur un bateau souple... Mon opinion personnelle est que la gravure possède avant tout une charge symbolique, et représentant non une nage de bordée, mais les deux nages simultanément, ce qui nous ramène à 32 rameurs, 16 par bord, et ce qui est nettement plus raisonnable. Un autre fait est que seuls les minoens puis les Mycéniens, inventeurs possibles de la Pentécontore (25 rameurs par bord) ne purent construire de tels navires qu'avec l'introduction d'une méthode de construction radicalement nouvelle, avec quille et couples. Il semble donc logique de considérer que dépasser 20 rameurs par bord était déjà une gageure avec la technique des bateaux souples.

FIG3


 
La "double cabine" systématiquement représentée au centre est intéressante car certaines gravures divergent sur certains points, mais s'accordent sur leur forme: Elles sont hautes ( bien plus que la hauteur de la coque ), très rapprochées, certaines ont même une "passerelle" intermédiaire. Toutes arborent deux ou trois demi-cercle sur leur sommet. S'agit-il de représentations de têtes humaines "dépassant" de leur sommet, de renflements de décorations, de "créneaux", de boucliers? La structure de ces "cabines" semble également stratifiée horizontalement. Il peut sembler possible que ces hautes cabines soient des abris pour l'équipage en temps de pluie, dans le cas d'un navire marchand. Mais il pourrait plus probablement s'agir de "tours", et plus exactement de probables tours d'archers. Trois choses viennent appuyer cette hypothèse: Le nombre de rameurs, exigés pour la vitesse, peu utile sur un navire marchand ou traditionnellement la voile avait le premier rôle, la finesse de la coque, pas véritablement celle d'un navire marchand nécessairement plus ventru, et l'absence de représentation de marchandises emportées, plaident en ce sens. Il reste également les enseignes de mâts assez voyants, plus utiles pour se reconnaître dans une bataille que sur un navire marchand. Ces gravures montrent aussi des symboles divers, deux triangles, une "double corne" représentée ci-dessus, une quadruple corne en cruciforme, ou encore un éléphant... L'une des ces gravures montrent un ancre, et des cordages à l'avant, symbole classique des navires souples, consolidées par des cordages de maintien en proue et en poupe.

 



Mais on voit également deux représentations de ce qui pourrait plus probablement être un navire marchand ( plus haut ), sans symbole de tête de mât, avec une coque toujours très tonturée, une voile à l'arrière avec deux gouvernes latérales, une cabine à l'avant et apparemment pas de rames. Ci -dessus suivent des illustrations tirées d'autres gravures. On y voit un navire marchand ( Fig.2 ), avec une cabine à l'arrière cette fois, surmontée d'un "poste de timonerie", une "passerelle" puisqu'on y voit sans ambigüité un homme penché à une rambarde. La figure de proue semble être une tête d'oiseau surmontée d'une "couronne". Il peut s'agir d'un navire marchand. La seconde illustration (Fig. 3) montre un dessin de coque un peu différent, avec une cabine centrale, de nombreux rameurs, et une figure de proue plus difficile à cerner, peut-être une évocation symbolique intégrée à la coque du "palmier" des autres navires militaires. La dernière illustration ( Fig. 4 ) montre un navire militaire Syrien, issu d'une gravure sur un manche de couteau taillé dans une dent d'hippopotame, vers 3500 av. JC. On y voit la représentation d'une bataille navale bien antérieure à celle du delta du nilo menée contre les "peuples de la mer" par Ramsès II. Il s'agit d'une bataille navale entre navires Egyptiens et Syro-Mésopotamiens. Ces derniers semblent porter un mât principal devant une cabine et un mât secondaire à l'arrière (un simple porte-enseigne?). L'interpolation de la forme de la proue semble être identique à celle de la tête du mât, avec la classique forme de croissant que l'on retrouvera ensuite chez les Phéniciens, puis les Carthaginois. Mais la forme de la poupe très tonturée pourrait fort bien être interprétée comme croisant le mât arrière, et son "gréement" des traverses... (Fig.5).
Ce type de navire marchand Égyptien est l'un des plus ancien connus ( 2500 à 3000 av. J.C. ). Il se reconnaît sur de nombreux bas-reliefs, avec des caractéristiques bien spécifiques, comme son mât bipode rabattable, sa voile faite de lin ou de papyrus, sa coque cousue en cèdre du Liban, ou bien en Sycomore ou en Acacia, locaux, qui ne permettaient pas de planches de plus de deux mètres de long. Ces embarcations de navigation hauturière se différenciaient de ceux du Nil par l'adoption d'un solide cordage tendu entre l'avant et l'arrière, jouant le rôle d'une quille. Ces navires disposaient en outre d'un gaillard d'arrière à six "gouvernails", en fait des pagaies maniées différemment, ancêtre des avirons antiques, ceux qui prédominèrent jusqu'au milieu du Moyen-âge avec l'arrivée du gouvernail axial Chinois.

   


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